Le chômage, aux dires des Français, a été la première raison du rejet de la Constitution européenne. Le nombre de chômeurs, 10,2% de la population active fin avril, est parmi le plus élevé d'Europe.
Nous verrons en 1ère partie que la résorption des déséquilibres en termes de prix et d'emplois ne peut être fournie par les seules politiques conjoncturelles, du fait notamment des causes structurelles de ces déséquilibres et de la rigidité des ajustements des salaires et des prix. C'est pourquoi( 2ème partie), la politique salariale doit s'attacher à lutter contre le chômage structurel par des mesures microéconomiques tout en cherchant à assurer la stabilité des prix.
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[...] - L'indemnisation chômage qui contribuerait à l'augmentation du chômage en Europe. Signalons cependant que les indemnisations sont en général aujourd'hui moins avantageuses que dans les années 70, c´est à dire avant l'augmentation importante du chômage en Europe. - Dans le cadre des législations du travail et des politiques de l'emploi : la France est pays d'Europe continentale marqué par importance relative du droit de travail qui protège le salarié. Aussi une part non négligeable du chômage européen est liée aux mutations technologiques, aux délais d'ajustement des systèmes d'éducation et aux délais de reconversion des travailleurs issus des secteurs en déclin. [...]
[...] De nombreux observateurs considèrent par exemple, que la mutation des économies industrialisées (tertiarisation, développement des services non marchands, concurrence monopolistique) au cours des années 50 et 60, a développé des sources structurelles d'inflation. Le seul objectif que poursuivent alors les autorités est de réduire l'inflation initialement créée. En ce qui concerne le chômage, des études mettent en évidence que le chômage français est essentiellement de type structurel. Contrairement au chômage conjoncturel qui dépend des fluctuations des courbes de demande de travail au fil du cycle, le chômage structurel dépend des caractéristiques structurelles de l'économie. Cela s'explique par l'existence de rigidités sur le marché du travail. [...]
[...] Il reste au même niveau que 20 ans plus tôt : en des hommes de 15 à 64 ans ont un emploi contre 74% aux EU. Par ailleurs la crise des années 2001-3 a entraîné une remontée du taux du chômage jusqu'à retourner au pallier de 10% fin 2003. On s'est rendu compter que la baisse du chômage à la fin des années 1990 était liée à un rattrapage de la demande et au retour de la croissance. Il était donc revenu à un taux conjoncturel bas, mais le chômage structurel était resté exactement au même niveau Pourquoi ? [...]
[...] Il ne s'agit pas d‘imposer une taxe sur le licenciement comme l'avait proposé le CAE en 2004, mais il faut mieux gérer les restructurations sociales que peuvent connaître certains bassins d'emploi en situation d'hystérèse majeure du fait de la faible mobilité de la main d'œuvre peu qualifiée, par exemple par des contrats de site entre le Gouvernement, les collectivités territoriales et les entreprises en vue d'une action plus cohérente. - Une politique macroéconomique tournée vers l'offre. A ces mesures microéconomique visant à réduire la composante structurelle du chômage, doit bien entendu s'ajouter une politique macroéconomique tournée vers l'offre qui suppose du point de vue budgétaire une politique de baisses d'impôts et du point de vue monétaire une baisse des taux d'intérêt pour accroître la rentabilité future des investissements des entreprises. [...]
[...] En effet ce que recherchent les agents à long terme c'est bien une augmentation de leur salaire réel et non seulement de leur salaire nominal. On parle alors d'une courbe de Phillips modifiée par la théorie des anticipations adaptatives appliquée à l'inflation: les agents, dans lors de leurs revendications salariales, prennent désormais en compte la progression passée des prix et les résultats des erreurs des anticipations passées. Ainsi si la sensibilité à l'inflation passée est nulle, on retrouve la courbe de Phillips initiale. [...]
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