Le RMI, revenu minimum d'insertion, est le revenu social accordé à tout individu qui se situe en dehors du marché du travail pour l'aider à se réinsérer. A ce revenu s'ajoutent bien souvent d'autres prestations (pour le logement, le transport...). L'ensemble des prestations perçues doit permettre à l'individu de satisfaire ses besoins élémentaires mais aussi les besoins spécifiques liés à sa future insertion (tenue vestimentaire correcte pour les entretiens d'embauche, accès à Internet...).
Le RMA est le complément de revenu accordé à ceux qui ont une activité peu rémunératrice et qui, de ce fait, perçoivent un revenu plus faible que le revenu social qu'ils recevaient auparavant, sans travailler. Le RMA permet donc non seulement de combler la différence mais encore d'accorder un supplément de revenu à ceux qui travaillent. La prime à l'emploi accordée également à ceux qui effectuent un emploi peu rémunéré relève du même principe.
[...] Les RMI, RMA et autres revenus sociaux ne sont-ils qu'une forme moderne de la "loi sur les pauvres" vivement décriée par Malthus pour ses effets sur la croissance? Le RMI, revenu minimum d'insertion, est le revenu social accordé à tout individu qui se situe en dehors du marché du travail pour l'aider à se réinsérer. A ce revenu s'ajoutent bien souvent d'autres prestations (pour le logement, le transport . L'ensemble des prestations perçues doit permettre à l'individu de satisfaire ses besoins élémentaires mais aussi les besoins spécifiques liés à sa future insertion (tenue vestimentaire correcte pour les entretiens d'embauche, accès à internet . [...]
[...] Tous ces processus sont financés par les prélèvements réalisés sur le système purement productif. Il est ainsi évident que plus les processus non profitables fonctionnent avec une intensité élevée, plus les prélèvements sur les processus profitables peuvent être lourds. La situation devient grave lorsque les entreprises trop sévèrement ponctionnées ne réalisent plus les investissements qui leur permettraient d'augmenter leur productivité et de rester compétitifs face à la concurrence étrangère ou bien lorsque les prélèvements sur le travail sont tels que non seulement ils dissuadent les entreprises d'embaucher, mais encore ils les amènent à réduire leurs effectifs. [...]
[...] D'autre part, la baisse de l'épargne des ménages se traduit par une baisse des fonds prêtables pour les entreprises qui, de ce fait, vont moins investir. Il est donc clair que des prélèvements élevés brident la croissance par le manque d'investissement qu'ils provoquent. Ils freinent aussi l'embauche. C'est pour ces raisons que Malthus remet en cause la distribution des revenus sociaux : elle tue l'activité économique et de ce fait engendre de nouveaux pauvres, ceux qui ne trouvent pas d'emploi du fait de la raréfaction de l'investissement, ceux dont le revenu disponible baisse tellement du fait des prélèvements qu'ils ne peuvent plus acquérir le minimum vital et ceux qui, faute d'investissement, ne sont plus suffisamment productifs et font faillite. [...]
[...] Ainsi, le nombre de ceux qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins augmente. Outre ses effets positifs sur la demande, le RMI en permettant à ses détenteurs de se réinsérer, exerce un effet positif direct sur la production: de nouvelles compétences sont mises à la disposition des entreprises, ce qui évite que des entreprises refusent des commandes ou des marchés, faute de main-d'oeuvre. En effet, même la main-d'oeuvre banale peut être recherchée. D'autre part, d'anciens RMIstes peuvent, s'ils sont bien encadrés, créer leur propre PME et donc embaucher et participer ainsi pleinement à l'essor productif. [...]
[...] Ainsi, les revenus sociaux modernes et la loi sur les pauvres font l'objet d'une même critique: de par les prélèvements qu'ils exigent, ils tuent la croissance et créent une paupérisation croissante. Pourtant le RMI a été créé certes dans un but social, mais aussi dans un but économique: favoriser la réinsertion par l'augmentation de l'offre de travail et pour diminuer la charge financière des revenus sociaux. La loi sur les pauvres, elle, n'affichait aucune visée économique directe: elle devait simplement résoudre un problème social immédiat. [...]
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