Lorsque l'on parle d'inflation, il s'agit de la hausse durable du niveau général des prix dans une économie donnée. Le traité de Rome, acte de naissance de l'Union Européenne dispose dans son article 2 que la croissance doit être durable et non-inflationniste. Il s'agit de la seule mention faite à l'inflation dans un traité international ou constitution. Par ailleurs, le statut des banques centrales américaine et européenne les dotent clairement de l'objectif d'anéantir l'inflation, signe fort qu'elle constitue encore une menace réelle. Comme le dit souvent l'adage, « lorsque l'inflation est faible, on n'en voit pas la menace », toutefois, il suffit de se replonger quelques années en arrière pour en voir les méfaits. On a observé des phénomènes d'hyperflation comme ce fut le cas en Allemagne après la Première Guerre mondiale, dans les pays d'Amérique latine (crise argentine), ou dans les pays d'Europe de l'Est après l'éclatement de l'URSS. En dehors de ces évènements exogènes à l'économie, l'inflation semble suivre le cycle économique, tendant à s'accélérer dans les phases d'expansion et ça se ralentir après le retournement de la conjoncture, en phase de récession.
[...] La victoire des théories monétaristes de lutte contre les risques d'inflation et leur mise en pratique 1. Différentes solutions produits de différentes visions des risques de l'inflation : Deux visions pour mener à bien une politique monétaire s'oppose en terme d'inflation: les keynésiens et les monétaristes. Les premiers sont partisans d'une politique économique conjoncturelle discrétionnaire (tout demeure aux mains de l'État), aucune théorisation ne pouvant être faite sur le fonctionnement des mécanismes monétaires et le comportement des agents étant mouvant. [...]
[...] -L'inflation par les coûts : La tradition keynésienne situe plutôt les causes de l'inflation au niveau du processus de formation des prix. Lors du dit mark-up (détermination du coût par l'entreprise), le prix est réductible à la somme coûts plus marge donc les coûts facteurs de travail et matières premières et la marge les bénéfices; en conséquence, tout choc affectant l'une ou l'autre de ces composantes peut provoquer un dérapage des prix. (Les chocs le plus souvent cités sont les hausses de salaire non compensées par des gains de productivité du facteur travail, les envolées brutales du prix des matières premières importées, les gonflements abusifs des marges en situation oligopolistique + cf. [...]
[...] Le risque d'inflation a t-il disparu ? Lorsque l'on parle d'inflation, il s'agit de la hausse durable du niveau général des prix dans une économie donnée. Le traité de Rome, acte de naissance de l'Union Européenne dispose dans son article 2 que la croissance doit être durable et non inflationniste. Il s'agit de la seule mention faite à l'inflation dans un traité international ou constitution. Par ailleurs, le statut des banques centrales américaine et européenne les dotent clairement de l'objectif d'anéantir l'inflation, signe fort qu'elle constitue encore une menace réelle. [...]
[...] Enfin, l'inflation entraîne de fortes distorsions en matière d'impôts. On abouti à une double imposition : une part de la hausse des salaires en période d'inflation est contrecarrée par la hausse du montant des impôts résultant en une baisse du pouvoir d'achat. L'inflation a également de fortes répercussions sur la compétitivité économique, dans un contexte de concurrence internationale accrue. Des écarts importants de mouvements de prix entre nations modifient les conditions de la concurrence et affectent en retour l'activité intérieure. [...]
[...] Ainsi, si les autorités monétaires ont acquis une crédibilité forte, elles peuvent par une simple déclaration et sans aucune intervention sur le marché, contrecarrer une menace inflationniste (et inversement en cas de menace de déflation). Théorie du signal. II. Dans un contexte d'inflation maîtrisée, le risque demeure toujours latent et vient remettre en question les politiques économiques en place En dépit de la réussite des politiques monétaires désinflationnistes, la stabilité des prix en tant qu'objectif prioritaire est aujourd'hui discutée, dans un contexte d'inflation maîtrisée, en raison d'une part des limites qu'elle présente et d'autre part de l'émergence de nouvelles priorités. [...]
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