Téo revue de presse financement périphérique nord lyon
Le projet du périphérique nord de Lyon fut le point fort de la campagne de Michel Noir à la mairie de Lyon. Le futur maire affirma qu' «il ne coûtera pas un centime aux contribuables, sa construction et sa gestion seront concédées à des entrepreneurs privés». Mais sa construction et sa mise en exploitation furent mouvementées. Initialement le projet devait coûter 3,7 milliards de francs, mais la facture finale s'élève à 6 milliards de francs. Le maire ne respecta pas sa promesse, car le Grand Lyon mit la main au portefeuille.
Ce périphérique est un tunnel, il a été complètement ouvert le 4 août 1997. Il est communément appelé TEO qui vient de son ancien nom Trans Est-Ouest. Le but de ce tunnel est le désengorgement du tunnel de Fourvière qui était connu dans toute l'Europe pour ses embouteillages monstres. Il se devait de relier l'est de Lyon à l'ouest. TEO comprend le viaduc du Rhône, le tunnel de Caluire, le tunnel de Rochecardon et le tunnel de la Duchère. Il relie l'ancien périphérique au niveau de Villeurbanne à l'autoroute A6 dans le quartier de Vaise situé dans le neuvième arrondissement de Lyon.
Ce périphérique est différent des autres périphériques français, car il est en partie payant. En effet, un péage existe à l'entrée d'un des trois tunnels. Le caractère payant de cette route fut la polémique des automobilistes lyonnais et des opposants politiques de la mairie de Lyon de l'époque. À son ouverture il coûtait 16 francs pour dix kilomètres. Plusieurs boycotts furent organisés dès son ouverture afin de ne pas rentabiliser le tunnel.
Aujourd'hui il est accepté par les Lyonnais, 140 000 véhicules l'empruntent chaque jour dont 45 000 sur la section payante. Le périphérique nord de Lyon appartient maintenant à la communauté urbaine de Lyon qui est le Grand Lyon, mais cette situation n'était pas prévue lors du projet et de la construction de cet édifice.
Nous nous poserons donc la question de savoir comment ce projet a été financé?
[...] Bien que concédé à un groupement privé piloté par Bouygues, ce boulevard périphérique coûte plus de 2 milliards de francs à la communauté urbaine de Lyon et au département du Rhône. La mise en service de ce tronçon Nord, qui a subi beaucoup de contretemps, est aujourd'hui prévue pour 1996. Il doit être complété par un tronçon Ouest (chiffré autour de 5,5 milliards de francs) sans lequel le boulevard de ceinture de Lyon ne sera pas bouclé. La BEI a déjà participé au financement des travaux engagés par l'État pour le contournement. Est de Lyon. Démarrage des travaux du périphérique nord de Lyon Les Échos, Juillet 1993, p.7. [...]
[...] Officiellement, ces trois lettres désignent le nouveau tronçon du périphérique nord de Lyon (transversale est-ouest) ouvert totalement aux automobilistes depuis le 5 août dernier. Lundi, il devenait payant ou, du moins, devait l'être. Les opposants au principe du péage ont en effet organisé, en signe de protestation, une opération barrières levées Les automobilistes n'ont pas eu à payer les 16 francs réclamés. Concédé à un groupe privé mené par Bouygues, l'ouvrage aux qualités techniques indéniables constitue un périphérique de 10 kilomètres comprenant trois tunnels et un viaduc. [...]
[...] Péage urbain Le 22 juillet dernier, la mise en service partielle de TEO (Trans Est Ouest), le nouveau boulevard périphérique nord de Lyon, qui traverse deux fleuves et une colline, provoque un gigantesque clash. Les automobilistes crient au piège et refusent de se laisser embarquer de force sur le nouveau périphérique payant, exploité par un consortium composé de Bouygues, GTM, Dumez et quatre banques. Aussitôt, le maire de Lyon, Raymond Barre, qui jusqu'alors avait adopté une attitude défensive dans ce dossier, brave l'avenant au traité de concession et ordonne l'arrêt des travaux de rétrécissement des itinéraires de substitution. [...]
[...] Si Bercy n'avait pas donné son aval au montage du projet, le Conseil d'État n'aurait pas approuvé la convention passée par l'agglomération lyonnaise et Bouygues. Si le préfet avait été plus vigilant lors de l'examen du contrat et de ses avenants, le dossier du périphérique nord ne perturberait pas à ce point la vie locale. Les autres péages en France - Île-de-France : péage apprécié. Malgré un péage de 30 francs pour 16 kilomètres qui ont coûté 4,5 milliards, l'A14 attire chaque matin automobilistes dans l'Ouest parisien. [...]
[...] DEPAGNEUX La facture du périphérique nord de Lyon s'alourdit Les Échos, Novembre 1995, p.22. DEPAGNEUX Périphérique de Lyon : décision de la Communauté urbaine annulée Les Échos, Septembre 1997, p.24. 2.Les juridictions s'en mêlent personnellement DEPAGNEUX Lyon: la chambre des comptes s'interroge sur le marché de la construction du périphérique nord Les Échos, Juillet 1996, p.15. DEPAGNEUX Périphérique de Lyon : coup de canif au contrat de concession avec Bouygues Les Échos, Aout 1997, p.16. DEPAGNEUX Périphérique de Lyon : Raymond Barre fait appel à l'État pour régler le conflit Les Échos, Septembre 1997, p.22. [...]
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