« Mais où est passée la croissance européenne ? »
A la fin du 1er semestre 2003, cette question était déjà posée par Michel Barnier dans son article du Monde parut le 8 juillet 2003.
Nous allons parcourir diverses publications, articles et interviews de références dans notre section « Situation actuelle et tendances » ci-dessous, afin de mieux nous rendre compte de la situation économique dans les divers pays membres de l'UE depuis la naissance du Pacte de Stabilité et de Croissance, ainsi que la Suisse.
De plus nous nous permettrons quelques références ponctuelles à l'économie des Etats-
Unis à titre comparatif. Cette première approche met en évidence les arguments des parties les plus concernées, les débats, les discours, les avis et les volontés futures, soutenues par quelques indicateurs majeurs.
Voici en premier lieu, un extrait du pacte de Stabilité et de croissance adopté par le conseil européen d'Amsterdam, le 17 juin 1997:
Les États membres :
- s'engagent à respecter l'objectif budgétaire à moyen terme d'une position proche de l'équilibre ou excédentaire ;
- sont invités à rendre publiques, de leur propre initiative, les recommandations qui leur sont adressées par le Conseil ;
- s'engagent à prendre les mesures budgétaires correctrices nécessaires pour atteindre les objectifs de leurs programmes de stabilité ou de convergence ;
- mettront en œuvre les ajustements budgétaires correcteurs qu'ils jugent nécessaires dans les plus brefs délais lorsqu'ils reçoivent des informations indiquant qu'il existe un risque de déficit excessif ;
- corrigeront les déficits excessifs le plus rapidement possible après leur apparition;
- s'engagent à ne pas invoquer le caractère exceptionnel d'un déficit lié à une baisse annuelle du PIB de moins de 2% à moins de connaître une grave récession (baisse annuelle du PIB réel d'au moins 0.75 %).
Depuis la mise en œuvre de cette résolution, plusieurs pays ont été mis en Procédure de constatation de déficit excessif dont : la Grèce, en 1999, correction apportée en 2000, le Portugal depuis 2002, l'Allemagne, depuis 2002, la France depuis 2003.
[...] Ainsi, l'idée du fédéralisme budgétaire est notamment d'instaurer un mécanisme d'assurance revenu automatique visant à atténuer l'effet négatif d'un choc asymétrique (atténuer les effets réels d'un choc adverse de demande) touchant un pays membre par des transferts budgétaires émanant du reste de l'union. Un système de transferts octroyés à des fins de stabilisation n'existe pas pour l'instant en Europe. Pourtant, déjà en 1977, le rapport Mc Dougall suggérait qu'une politique budgétaire communautaire constitue un élément important de tout programme d'intégration monétaire. Ce rapport concluait à la nécessité de porter à voire à du PIB communautaire, le budget fédéral avant de se lancer dans la marche vers l'UEM. [...]
[...] En ce qui concerne la BNS, la situation centrale de la Suisse et sa relation avec les pays environnants, influence sur sa politique décisionnelle quant à l'évolution de son taux directeur. Le maintien des conditions monétaires détendues est nécessaire tant que la reprise n'est pas fermement établie. Par ailleurs, en l'absence de marges de baisse des taux d'intérêt, la BNS doit rester prête à intervenir sur les marchés des changes pour empêcher une appréciation indésirable du franc et minimiser les risques de déflation Fenêtre sur l'Europe du 2 avril 2004. [...]
[...] Le PSC doit contenir des objectifs de croissance mesurables. Pour autant qu'il ne menace pas la situation des finances publiques à moyen terme, le PSC doit favoriser la diminution des déficits publics dans les périodes économiques favorables et offrir une meilleure flexibilité en cas de basse conjoncture. Un fond budgétaire doit d'être à disposition d'un organisme fédéral afin d'atténuer les chocs asymétriques, son emploi doit être collégialement régulé. Une impulsion favorable de la BCE, permettrait à court terme de soutenir une consommation interne actuellement défaillante. [...]
[...] Face à cette situation, nous trouvons deux positions en France en ce qui concerne les outils à mettre en place pour une reprise de l'économie. D'un côté, l'Etat doit investir dans la recherche, dans l'industrie et dans une révision du système fiscal pour les sociétés et les privés, en parallèle, l'Etat doit absolument faire des économies dans les finances publiques ; et enfin se tenir aux termes du Pacte de Stabilité, qui selon la BCE est un des points les plus importants qui favorisera la reprise.8 D'un autre cote, une mouvance que l'on pourrait définir de gauche, qui propose également des économies dans le cadre des finances publiques, mais une augmentation des impôts pour les plus riches, un arrêt des baisses d'impôts pour les grosses sociétés et un maintien scrupuleux des conditions de termes du Pacte de Stabilité Le débat est ouvert et nous allons le poursuivre dans une phase ultérieure Source Revue OFCE, La France Emmêlée. [...]
[...] Synopsis Mais où est passée la croissance européenne ? A la fin du 1er semestre 2003, cette question était déjà posée par Michel Barnier dans son article du Monde parut le 8 juillet 2003.1 Nous allons parcourir diverses publications, articles et interviews de références dans notre section Situation actuelle et tendances ci-dessous, afin de mieux nous rendre compte de la situation économique dans les divers pays membres de l'UE depuis la naissance du Pacte de Stabilité et de Croissance2, ainsi que la Suisse. [...]
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