Les chocs subis par l'Afrique ont été lourds de conséquences : traite, colonisation, indépendance tardive et difficile... A l'heure actuelle, les historiens africains remettent en question l'idée d'une Histoire de l'Afrique qui commencerait avec la colonisation. L'Histoire africaine serait même la plus ancienne du monde puisque l'humanité y est née. Par ailleurs, ce n'est pas du tout un continent isolé : contact avec les Romains, islamisation au Xe siècle... Et même de manière purement interne, les échanges et la mobilité des cultures ont toujours existé.
Toutefois, le discours victimaire de beaucoup de chefs d'Etats africains tend à réduire cette vaste histoire aux deux derniers siècles.
Aujourd'hui, quel impact attribuer au passé dans le sous-développement actuel des africains ?
[...] Le ''retard'' africain est-il d'abord imputable à l'histoire ? Sommaire Dates, chiffres et événements clés Introduction I La tradition de l'esclavage et de la traite A Un continent marqué par trois traites B L'ampleur des prélèvements européens C Aujourd'hui encore, l'esclavage persiste en Afrique II Une stratégie de victimisation à visée financière A Le dépeuplement et la désorganisation des régions les plus fragiles B Des antagonismes encore vivaces C Un impact économique incertain III Les héritages encombrants de la colonisation A La colonisation, une rupture dans l'histoire africaine B La Conférence de Berlin et le partage de l'Afrique C Le découpage arbitraire des frontières D L'héritage d'économies rentières E Une organisation de l'espace bouleversée IV Le legs d'États perçus comme illégitimes et coercitifs A Une colonisation violente et meurtrière B Maillage de l'espace et réorganisation des pouvoirs C Un modèle démocratique factice et imposé D Un passé encore vivace Dates, chiffres, événements-clés La traite européenne a duré 3 siècles (du XVIe au XIXe), mais c'est une tradition qui existe aussi en interne et même depuis plus longtemps. [...]
[...] Toutefois, le discours victimaire de beaucoup de chefs d'États africains tend à réduire cette vaste histoire aux deux derniers siècles. Aujourd'hui, quel impact attribuer au passé dans le sous-développement actuel des Africains ? I La tradition de l'esclavage et de la traite La traite européenne a duré 3 siècles (du XVIe au XIXe), mais c'est une tradition qui existe aussi en interne et même depuis plus longtemps. A Un continent marqué par trois traites Le besoin de main-d'oeuvre dans les colonies du Nouveau Monde explique la mise en place du commerce triangulaire. [...]
[...] En 1963, l'OUA (devenue l'Union Africaine depuis 2002) a eu la sagesse de déclarer l'intangibilité des frontières issues de la colonisation. Le cas des Balkans a montré à quel point il était illusoire et dangereux de vouloir créer des États parfaitement homogènes. L'Afrique demande aujourd'hui à l'Occident si lui aurait eu la capacité d'adaptation suffisante pour supporter un tel changement de mode de vie et de pensée en si peu de temps. Bibliographie indicative L'Afrique refuse-t-elle vraiment le développement ? [...]
[...] La colonisation aurait donc préparé le chaos actuel en Afrique ? N'est- ce pas ce modèle de gouvernement, basé sur la force et qui méprise le bien public, qui a été imposé aux populations africaines pendant la colonisation ? C Un modèle démocratique factice et imposé Aujourd'hui l'occident prétend donner des leçons de démocratie dans un continent où il l'a bafoué pendant plus d'un siècle, elle et les droits de l'homme. Mais l'ingérence est toujours présente tant les convoitises sont grandes. [...]
[...] À cela s'ajoute le travail forcé. Si l'on compte aussi le désastre dû aux maladies importées d'Europe, l'Afrique perd le quart de son effectif entre 1880 et 1930 passant de 200 à 150 millions d'habitants. B Maillage de l'espace et réorganisation des pouvoirs La colonisation a induit un nouveau maillage de l'espace et de nouveaux rapports de force par l'émergence de la ''chefferie'', rouage administratif intermédiaire entre autochtones et colonisateurs. Parfois, l'élite s'allie au colon pour renforcer son autorité, dans d'autres cas les opprimés d'hier y voient un moyen de revanche sur l'ethnie adverse. [...]
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