Le Milken institute est un organisme indépendant américain – un think tank - qui fait de la recherche économique, publie des rapports et des articles et donne des conférences. Le rapport de janvier 2003 porte sur la globalisation de l'économie mondiale. Ce rapport est écrit par Michael D. Intriligator, un des responsables en chef du Milken institute qui est également professeur d'économie et de sciences politiques à l'université de Los Angeles. Son étude est basée elle-même sur une bibliographie très riche qui comprend des économistes comme Krugman ou Stiglitz, ou des rapports d'institutions mondiales comme les Nations Unies ou la Banque mondiale.
[...] La nouvelle situation est celle d'un monde de plus en plus intégré. Ainsi, le défi d'aujourd'hui va requérir des efforts de la part des grands pays - l'Europe , les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Russie, l'Inde, la Chine, le Brésil - pour coopérer et établir des institutions capables de résoudre les problèmes économiques résultant de la globalisation, comme les problèmes de distribution. Ces institutions devront avoir des objectifs et des solutions globales, et devront prendre leurs décisions au niveau supranational en étant gérées dans la transparence. [...]
[...] La globalisation de l'économie mondiale : une interprétation La globalisation est définie comme l'augmentation majeure du commerce international et des échanges, dans une économie de plus en plus ouverte, intégrée, où s'effacent les frontières. On a assisté à une croissance remarquable à la fois au niveau du commerce et des échanges de biens et de services, mais aussi au niveau des mouvements de capitaux, des transferts de technologie, des migrations de personnes, et au niveau des flux d'idées et d'informations. [...]
[...] D'autres aspects de la libéralisation ont permis une plus grande mobilité des facteurs de production. La troisième source de la globalisation, c'est l'évolution des institutions qui ont un impact de plus en plus important à cause, notamment, des avancées technologiques et des progrès en matière de communication. Ainsi, les entreprises liées à des marchés locaux ont étendu leur influence et leurs capacités de production pour avoir une influence nationale, multinationale, internationale ou globale. Les évolutions des structures industrielles ont permis d'augmenter le pouvoir, les profits et la productivité des entreprises, qui choisissent leurs matières premières, leurs machines et leur marché au plan international. [...]
[...] Un troisième type de problème issu de la globalisation est d'ordre politique : on pourrait percevoir la globalisation comme une force extérieure à la souveraineté et incontrôlée ; ainsi, les dirigeants politiques pourraient être amenés à croire qu'ils sont impuissants vis-à- vis des forces de la globalisation, et l'électorat pourrait tomber dans l'indifférence, le rejet, etc. La conséquence serait l'émergence de nationalismes extrêmes ou de xénophobie, parallèlement à un mouvement en faveur du protectionnisme, et la montée en puissance de mouvements politiques extrémistes ou fondamentalistes, ce qui peut entraîner au final des conflits potentiels. On entend parfois dire que la globalisation est à l'origine du chômage dans les pays industrialisés. [...]
[...] L'enjeu serait de créer un nouvel ordre mondial succédant à la Guerre Froide capable d'amplifier les effets positifs de la globalisation et de minimiser ses coûts actuels ou potentiels. L'outil de ce système serait la coopération entre les pays et des innovations dynamiques, comprenant l'établissement de nouvelles institutions. Cet enjeu actuel est comparable à l'enjeu auquel faisaient face les alliés après la seconde guerre mondiale. L'ancien monde avait été détruit et il fallait créer un nouveau monde. Deux systèmes ont vu le jour, un à l'Ouest et l'autre à l'Est. [...]
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