En 1991, Michel Albert publie Capitalisme contre Capitalisme. Ancien commissaire général au Plan et dirigeant d'entreprise (Les Assurances générales de France), il analyse l'impact de la révolution conservatrice symbolisée par l'école de Chicago chez les économistes, et par Margaret Thatcher et Ronald Reagan chez les politiques
[...] Que reste-t-il de Capitalisme contre Capitalisme ? Introduction En 1991, Michel Albert publie Capitalisme contre Capitalisme. Ancien commissaire général au Plan et dirigeant d'entreprise (Les Assurances générales de France), il analyse l'impact de la révolution conservatrice symbolisée par l'école de Chicago chez les économistes, et par Margaret Thatcher et Ronald Reagan chez les politiques. Il constate qu'une guerre oppose deux modèles de capitalisme : le modèle néo-américain, fondé sur la réussite individuelle, le profit financier à court-terme et sa médiatisation, et le modèle rhénan qui valorise la réussite collective, le consensus et le souci du long terme. [...]
[...] En somme, on va vers un système à la fois plus orienté vers le marché et plus différencié, le secteur public gardant la structure ancienne où domine la banque tandis que les grandes sociétés privées se financent de plus en plus sur fonds propres. Systèmes de retraite : Le système de retraite a une forte influence sur la demande de produits financiers. Aux EU et au Royaume-Uni, les fonds de pension privés par capitalisation sont les plus grands acheteurs nets d'actions, et leurs actifs représentent respectivement et du PIB. Les systèmes de pension par répartition, fondés sur la solidarité entre générations à l'échelle de l'ensemble de la société, de l'entreprise ou de la famille, suscitent une faible demande de titres. [...]
[...] A cette citoyenneté industrielle des travailleurs s'ajoute l'actionnariat patient constitué d'entreprises industrielles et de banques, qui protège les directions de la pression des actionnaires de court-terme. Les réseaux croisés d'intérêts sont fréquents et créent une communauté industrialo-financière solide et relativement fermée. Le capitalisme rhénan est avant tout dans les mains des banques. Comparé à New-York, les capitalisations de Francfort ou Zurich sont relativement peu importantes. Les banques allemandes ont une vocation universelle : aucune législation ne vient limiter leurs activités. [...]
[...] Pour mettre la main sur la Dresdner Bank, Allianz (assureur) donne un grand coup de pied à la Deutschland AG Les principaux établissements financiers allemands ont entrepris depuis quelques années un réaménagement de leurs vastes porte-feuilles de participations. Les réserves représentent encore un pactole considérable entre 13 et 15 milliards d'euros pour la Deutsche Bank et la Dresdner Bank. Elles atteindraient entre 50 et 60 milliards d'euros chez Allianz. Les uns et les autres ont déjà commencé à céder leur patrimoine. [...]
[...] Que reste-t-il de Capitalisme contre Capitalisme dix ans plus tard ? L'Allemagne a-t-elle convergé vers un modèle de marché anglo-saxon ? Peut-on parler d'une victoire du capitalisme anglo-saxon ? La victoire du modèle anglo-saxon ? : Michel Albert a du admettre dans une interview de 1999 que, depuis 1991, les rapports de force au sein de l'économie mondiale avaient beaucoup évolué. Durant les années 80, les excellentes performances de l'Allemagne et du Japon avaient suscité beaucoup d'intérêt, mais tout a changé par la suite. [...]
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