Actuellement, le taux de croissance des pays membres de l'Union Européenne parvient difficilement à atteindre 1%. En France, plus particulièrement, la croissance s'établit autour de 0,2% et les spécialistes anticipent un taux de 0% pour le premier trimestre 2013.
Cette croissance atone fait suite à la crise de 2007-2008, qui s'est suivie d'une crise des dettes souveraines en Europe. La France n'en a pas été exempte et aujourd'hui l'investissement et la consommation (indicateurs privilégiés de la croissance économique) stagnent à des valeurs très basses (malgré un léger rebond fin 2012).
Désormais, donc, la reprise de l'activité économique est attendue, en ce qu'elle est supposée apporter un nouveau souffle à la croissance. La reprise de l'activité est en effet marquée par une remontée de l'investissement, de la consommation, et plus largement des principaux agrégats d'une économie, et peut se transformer en croissance économique durable.
Or, dans cette période de crise, l'emploi a été globalement malmené en France. Le chômage a bondi jusqu'à près de 11% au troisième trimestre 2012 et parallèlement, les situations intermédiaires et précaires, de l'emploi se sont fortement multipliées. On voit donc ici que les problèmes de l'emploi en France ne sont pas seulement « quantifiables ». Les formes de l'emploi se sont diversifiées mais aussi, généralement, dégradées.
Jacques Freyssinet parle à ce propos du concept de « halo du chômage ». Autour de la situation de chômage, les différentes formes de l'emploi peuvent poser problème. On pense notamment aux situations de temps partiel involontaire, d'emplois à contrats précaires (intérim, contrats à durée déterminée - CDD). Par ailleurs, en France, on note un problème très important d'inadéquation entre les qualifications recherchées par les entreprises et les qualifications réelles des demandeurs d'emploi. On note aussi de grandes difficultés dans l'emploi des jeunes et des séniors. Ce qui ressort ici, c'est que les problèmes mentionnés sont des problèmes structurels.
Et alors, il est permis de se demander si une reprise de l'activité économique peut permettre, à elle seule, de résoudre tous les problèmes de l'emploi. Peut-elle en résoudre quelques uns ? Si oui, lesquels et comment ? Mais pour être réellement efficace, tant sur le plan économique que social, la reprise de l'activité économique ne doit-elle pas être orientée sur certains secteurs porteurs et créateurs d'emplois ?
Tant de questions qui nous amèneront à nous interroger dans un premier temps sur les solutions théoriques du problème. Ainsi, nous étudierons les théories classique et keynésienne afin de mettre en exergue comment la reprise économique pourrait régler certains problèmes de l'emploi. Dans un second temps, nous verrons que, malgré tout, il reste des entraves à la réussite de la reprise de l'activité et nous montrerons qu'il est nécessaire de l'orienter si l'on veut apporter des solutions aux problèmes structurels de l'emploi français (...)
[...] En outre, le marché du travail français est l'un des marchés qui offrent l'une des places les moins importantes, au plan européen, aux jeunes et aux séniors. La reprise économique, qui porte sur des données purement quantitatives (augmentation du PIB dans le meilleur des cas), ne permet pas de résoudre ses aspects plus structurels. Par ailleurs, le chômage de longue durée est très important en France. Et le phénomène d'hystérèse tenant au chômage permet de douter qu'il y aura un retour à la situation d'avant crise. [...]
[...] Par ailleurs, en France, on note un problème très important d'inadéquation entre les qualifications recherchées par les entreprises et les qualifications réelles des demandeurs d'emploi. On note aussi de grandes difficultés dans l'emploi des jeunes et des séniors. Ce qui ressort ici, c'est que les problèmes mentionnés sont des problèmes structurels. Et alors, il est permis de se demander si une reprise de l'activité économique peut permettre, à elle seule, de résoudre tous les problèmes de l'emploi. Peut-elle en résoudre quelques uns ? Si oui, lesquels et comment ? [...]
[...] On peut alors s'interroger sur la capacité de l'Etat à entamer les réformes structurelles indispensables, mais coûteuses, du marché du travail. [...]
[...] Ce dernier ne représente plus que quelques 3,5 millions d'emplois en 2005 contre 5,5 millions en 1978. Les délocalisations ont endommagé le secteur secondaire et l'externalisation a participé à développer fortement le secteur des services. On a donc une France tertiarisée à hauteur des trois quarts des emplois. Et on constate que la théorie du déversement de Robert Solow ne s'est pas appliquée entièrement au cas français. Ce dernier prétendait que le progrès technique était une destruction créatrice : tous les emplois perdus dans un secteur se retrouvaient créés dans un autre. [...]
[...] Si l'une de ces deux données augmente en raison de la reprise de l'activité économique, ce qui est vraisemblable, alors l'IS augmentera également. De l'autre côté, l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) est un impôt progressif. Ainsi, une augmentation globale des revenus amène certaines personnes à changer de tranche d'imposition. De fait, elles paient davantage d'impôts. Cette hausse des rentrées fiscales peut permettre à l'Etat de soutenir l'emploi, en menant des politiques d'indemnités sur les bas salaires. Par ailleurs, celui-ci peut investir et orienter la croissance sur des secteurs porteurs. [...]
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