Les économistes classiques, au moment de la « Révolution Industrielle », cherchent à comprendre la dynamique du capitalisme : soit les conditions de l'enrichissement social, de l'évolution de la croissance économique, à travers notamment la répartition. La répartition, partage des revenus créés par l'activité économique au sein d'un pays ou d'un groupe social, est un thème fondateur chez les économistes classiques qui ont surtout analysé la répartition entre classe sociale.
Dans cet exposé, nous allons répondre aux questions suivantes : en quoi la répartition des revenus participe à la croissance économique et quelles sont les limites que rencontre cette croissance face à cette répartition.
Tout d'abord, nous verrons la répartition des revenus en tant que meneur de la croissance économique chez les auteurs classiques, puis la croissance économique face à ses limites du point de vue classique.
[...] L'investissement, chez les classiques, est une conséquence automatique de l'épargne. De ce fait, il faut que les capitalistes épargnent régulièrement une partie de leurs profits pour que l'accumulation du capital se réalise. Ainsi, l'épargne est la condition nécessaire et suffisante de l'accumulation. La pièce maîtresse de ce raisonnement classique est la loi des débouchés Cette loi, formulée par Jean-Baptiste Say en 1803, affirme que l'offre d'un bien crée sa propre demande. Pour Say, dès qu'un individu a vendu un produit, il n'est pas moins empressé de se défaire de l'argent que lui procure sa vente, pour que la valeur de l'argent ne chôme pas non plus ; et la demande qu'il manifeste à cette occasion crée pour d'autres produits un débouché d'une valeur égale à celle du produit qu'il a vendu. [...]
[...] La rente ne représente ainsi qu'une création de valeur sans aucune création de richesse, la contourner permet de réduire sa valeur, d'accroître la richesse et de favoriser la croissance économique. Concernant le salaire, il faut se baser sur le Principe du développement de la population de Malthus. Selon lui, la croissance de la population suit une loi géométrique et celle des biens de subsistance, une loi arithmétique. Dès lors, la population augmente plus vite que les biens de subsistance. C'est pour cette raison que le niveau normal du salaire est celui permettant au travailleur et à sa famille de subvenir à leurs besoins : c'est le salaire de subsistance. [...]
[...] Ainsi, la loi des débouchés, en niant la possibilité d'une insuffisance globale de la demande, conforte la thèse classique selon laquelle l'épargne constitue la condition nécessaire et suffisante de l'accumulation du capital et donc de la croissance économique. Pourtant, à long terme, l'offre rencontre une limite. Cette limite est naturelle, elle tient à la dégradation progressive des conditions de la production. Les classiques croient que les rendements sont décroissants, à long terme. Nous arrivons à la seconde partie : les limites de la croissance. II. Les limites rencontrées par la croissance économique dues à la répartition des revenus Pour les Classiques, le profit, entraînant l'accumulation du capital, est le moteur de la croissance économique. [...]
[...] La baisse du taux de profit doit à partir d'un certain seuil bloquer ce processus d'accumulation du capital et faire entrer la croissance économique dans l'état stationnaire, où le taux de profit serait très bas, d'après Smith et Ricardo. L'arrêt de l'accumulation du capital engendrait l'arrêt de la croissance économique mais aussi celle de la population. L'état stationnaire des classiques est donc une situation de croissance-zéro : sorte d'équilibre stable dans lequel les différentes variables économiques et sociales, par exemple la production ou bien la consommation, se reproduisent à l'identique de période en période. Toutefois, quelques classiques ont proposé des solutions qui viendraient contrecarrer ce phénomène. [...]
[...] En effet, la part du salaire et du profit dans le revenu national sans la rente est constante. Si les salaires augmentent, le profit diminue. Par ailleurs, la hausse du prix des subsistances accroît les rentes perçues par les propriétaires fonciers. Ces rentes ont, en effet, un caractère différentiel. Or, la mise en culture de terres de moins en moins fertiles accroît la différence de coût entre terre marginale et terres antérieurement cultivées, donc accroît le montant des rentes. Seuls les propriétaires fonciers apparaissent bénéficiaires du processus d'accumulation du capital. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture