Marché café thé cacao industrie producteurs
Qu'il soit question de café, de thé ou de cacao, généralement ces matières premières passent entre les mains de nombreux intermédiaires : commerçants locaux, exportateurs, négociants internationaux, torréfacteurs, distributeurs. Tous s'approprient à chaque étape de la chaîne de commercialisation une part de la valeur vendue par les distributeurs. Mais il faut aussi prendre en compte les acteurs de l'ombre qui ne sont pas directement impliqués dans la chaîne commerciale et qui pourtant en tirent de larges bénéfices : les Etats exportateurs et les spéculateurs.
Il en résulte des effets dévastateurs pour un commerce géré uniquement en fonction des intérêts commerciaux des grandes entreprises multinationales du Nord. La logique économique appliquée est simple : les pays riches achètent des matières premières des pays du Sud à des prix très bas, pour les transformer au Nord. La valeur ajoutée sur ces produits et les gains en capital sont très importants. Ces multinationales représentent des oligopoles, parfois même des monopoles, qui accaparent le marché de production ne laissant aucune chance à leurs interlocuteurs. Les produits seront achetés à des prix dérisoires par les multinationales. « La seule loi est celle des profits, et non celle de la vie. »
[...] Les conditions de travail des producteurs de café très misérables. Ils ne savent jamais quels prix ils obtiendront pour leurs récoltes et ne savent pas vraiment non plus combien en demander. Il faut savoir que les prix varient selon les spéculations boursières. Le prix du café est décidé par les Bourses des matières premières Londres et New York lieux d'échanges entre acheteurs et vendeurs. En Bourse, le café est revendu en moyenne 12 fois, du fait de la spéculation. Le café équitable était acheté à un prix minimum de 1,26 $ US la livre en 2004. [...]
[...] Il permet aussi de mettre à la disposition des producteurs et des consommateurs des moyens pour rendre possible un développement durable progressiste. Un développement favorisant le respect de l'environnement, des populations et des territoires à long terme. Avantages : - Embaucher de la main-d'œuvre locale - Achats directs auprès des coopératives. Les deux parties sont alors partenaires commerciaux. - Un prix juste : les producteurs doivent parvenir à couvrir les coûts de leur production et faire un profit qui leur permet de subvenir à leurs besoins et les acheteurs doivent parvenir à vendre leur café à des prix raisonnables - Engagement à long terme entre les deux parties - Délais de paiement court ou acompte - Développement durable - Usage réduit de produits chimiques. [...]
[...] Seules les entreprises les plus compétitives sont gagnantes et se livrent une concurrence farouche. Les petits producteurs n'ont souvent pas d'autre choix que d'accepter les prix proposés car ils ne disposent pas de réseaux d'autres acheteurs que ceux avec lesquels ils ont l'habitude de traité. Par conséquent, ils vendent souvent à des prix très bas faisant ainsi la satisfaction des acheteurs sans scrupules. Cependant, l'ère du café transgénique s'annonce. Ce café à maturation contrôlée devrait révolutionner la production. Les conséquences seraient : - Un accroissement du rendement et réduction du coût de la main d'œuvre - Une perte définitive du contrôle de leur culture par les paysans au profit de l'agrobusiness - Des producteurs pris au piège de cette concurrence implacable qui devraient vendre leurs terres ce qui poussera des populations entières dans une détresse et pauvreté encore plus grandes - Il leur faudra non seulement acheter les plans de café transgénique, mais aussi le produit (éthylène) indispensable pour déclencher la maturation des fèves de café : c'est le cercle infernal de l'endettement ; beaucoup de producteurs se trouveront exclus du marché. [...]
[...] Dans des relations grandes distribution et fournisseur de commerce équitable, les deux parties semblent satisfaites. Les fournisseurs ont pu développer leur chiffre d'affaires grâce à la distribution massive des hypermarchés tout en permettant l'amélioration des conditions des petits producteurs. Les grands distributeur eux voient les effets bénéfiques du taux e croissance des produits du commerce équitable et sont ravis d'afficher une politique plus verte Cependant, depuis l'apparition des MDD les négociations se sont endurcies, car les grands distributeurs font de leur MDD leur BATNA, et cela risque de rendre les relations difficiles sur le long terme. [...]
[...] Pour les producteurs, le commerce équitable change considérablement leurs conditions de travail. La plupart d'entre eux n'ont pas les moyens de développer leur propre réseau de distribution étant donné la forte présence des multinationales sur ce marché. Avec le commerce équitable, cela est en train de changer complètement car maintenant, au niveau local ils ne dépendent plus des intermédiaires qui gardaient une grande marge sur leur produit et ils ne subissent plus le cours boursier mondial. Ils reçoivent un prix juste, dont le montant minimum est garanti au début de l'année. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture