L'Etat souverain a toujours joué un rôle prépondérant dans les négociations et la nécessité de commercer entre deux entités et la mondialisation a changé les relations commerciales. Etudier les rapports entre la Chine et l'Inde, deux nations prédestinées par de nombreux experts à occuper une place prédominante au 21e siècle, même si leurs rapports sont souvent négligés dans la conduite des affaires multilatérales, est primordial (...)
[...] L'Inde reste consciente du risque d'être submergée de produits chinois comme le sont déjà ses voisins (ce que nous avons vu dans la première partie) mais elle prend des mesures de protection tout en respectant, dans la mesure du possible, les règles internationales. Le commerce bilatéral entre l'Inde et les USA a explosé depuis 1991 atteignant 26,76 Milliards de Dollars en 2005 (soit une hausse de en quinze ans). De 1992 à 2002 les exportations américaines à destination de l'Inde ont été multipliées par 3 et les importations en provenance de l'Inde par 3 Les investissements américains en Inde sont considérables et ne cessent de croître. [...]
[...] A titre d'exemple, le nombre des publications scientifiques chinoises, en pleine progression, atteint annuellement à comparer au chiffre de 19.000 pour l'Inde. Ces deux pays représentent désormais une part importante des contributions mondiales à la recherche. Ils développent leur complémentarité en créant des entreprises conjointes, concernant l'électronique, l'industrie automobile et l'industrie textile. Des entreprises indiennes s'installent en Chine et des entreprises chinoises en Inde. C'est dire l'importance que la Chine accorde désormais à l'Inde, bien que celle-ci fasse quelquefois preuve de réticence pour des raisons de sécurité et par crainte d'une trop forte concurrence. [...]
[...] De 1978 à 1989, la mise en pratique du socialisme de marché à la chinoise et la fin de la licence raj en 1991, politique par laquelle l'économie était régulée bureaucratique ment par l'Inde ont amélioré les performances économiques des deux pays. En 1992, la Chine et son économie de marché socialiste marque le début officiel du changement de la nature de classe de l'État. Le secteur public est en forte baisse, passant de 73% de la production industrielle en 1988 à 35% en 1992. [...]
[...] Dans l'Association sud-asiatique de coopération régionale (SAARC) en 2005, la Chine a obtenu le statut d'observateur. Ce regroupement formé en 1995 entre les États limitrophes de L'Inde ont pour engagement de diminuer voir d'abolir les barrières douanières. Alors que d'autres pays de la région sont prêts à considérer la Chine pour devenir membre permanent du SAARC, l'Inde semble réticent. Basé sur les théories de Lipsey (1960) ou Summers (1990) rendant compte d'une intégration accrue entre des pays limitrophes cela devient empiriquement moins vrai en tenant compte des statistiques du commerce mondial axé de plus en plus sur des extensions aux quatre coins du monde. [...]
[...] Dans les BRIC, puissances internationales potentielles, seule la Chine peut se permettre de disposer d'un poids conséquent sur les affaires du monde. Citons la crise au Soudan, en Birmanie, en Corée du Nord ou en Iran où le poids diplomatique de la RPC s'est trouvé sur le devant de la scène. Concernant la Corée du Nord, l'Organisation de Coopération de Shanghai (crée en 2001) fut bâtie sur le besoin de sécurité commune en Asie Centrale et qui fait contrepoids à l'OTAN et donc à l'Inde, pleinement intégrée dans ses accords bilatéraux contractés avec les États-Unis. [...]
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