Les régimes de change (fixes ou flexibles) constituent un point majeur de la compréhension de l'économie internationale. Il s'agit de bien en saisir les enjeux théoriques mais également les aspects pratiques.
On expose pour cela quelques définitions et concepts afin de bien cerner le sujet (1). Ensuite, on développe l'histoire des régimes de change, de l'étalon-or aux Accords de Kingston, en passant par la conférence de Gênes et les Accords de Bretton Woods (2). Viennent ensuite les arguments théories, concernant l'incertitude, la politique économique ou encore des considérations macroéconomiques diverses (comme l'inflation) (3).
Accompagné de shémas et d'encadrés, cet exposé très complet permet de comprendre dans toute sa complexité (conceptuelle, historique, théorique) le débat sur les régimes de change.
[...] Les participants demandes que les monnaies soient gagées sur de l'or ou sur des devises elles-mêmes convertibles en or. La Grande-Bretagne retourne à l'étalon-or en 1925 (en liant la livre à l'or au niveau d'avant-guerre) au prix d'une sévère politique déflationniste menée par Winston Churchill. Cette politique sera d'ailleurs violemment critiquée par Keynes[1]. Mais la Grande-Bretagne fut obligée d'abandonner l'or 1931 à la suite d'une forte spéculation contre la livre. Les années 1930 et la Grande Dépression mettront inévitablement fin à toute tentative de rétablissement de l'étalon-or. [...]
[...] Le choix d'un régime de change peut être alors vu comme un outil pour arriver à ses fins. On vient de voir que les changes flottants peuvent tenter les Banque Centrales d'appliquer des politiques inflationnistes. On peut relever un autre effet néfaste de ce régime. Il favorise des pressions inflationnistes chez les pays qui ont une balance des paiements déficitaires. En effet, BP déficitaire ( dépréciation de la monnaie ( hausse du prix des consommations intermédiaires (car renchérissement des importations) ( hausse du prix de revient ( hausse du prix de vente. [...]
[...] Le spéculateur espère gagner de l'argent en anticipant les variations de taux de change. C'est la métaphore du concours de beauté : il ne s'agit pas de dire celle qu'on trouve la plus belle, mais celle dont on pense que la majorité pense qu'elle est la plus belle. Ce phénomène concoure à la création de bulle spéculative : il suffit qu'une majorité d'individus pensent que le cours d'une action va baisser pour qu'il baisse effectivement (puisqu'ils vont alors vendre leurs actions). On parle de prophétie auto-réalisatrice. [...]
[...] La politique de dépenses publiques entraîne un déplacement de IS en IS' : la hausse de revenu engendré par l'effet multiplicateur entraîne une hausse de la demande de monnaie de transaction d'où une hausse du taux d'intérêt. Celle-ci attire les capitaux, ce qui implique un excédent de la balance des paiements et une appréciation du taux de change. Mais comme on est en changes fixes, la Banque Centrale doit intervenir contre sa monnaie. Elle doit donc accroître la masse monétaire, ce qui réduit le taux d'intérêt domestique jusqu'à son niveau initial (passage de LM à LM'). Au final, le revenu national a augmenté sans de modification du taux d'intérêt. [...]
[...] Dans un système de changes flexibles, il ne peut y avoir de dévaluation ou de réévaluation. Lorsqu'une monnaie gagne de la valeur par rapport à une autre, on parle alors d'appréciation, dans le cas inverse de dépréciation. Histoire des régimes de change 1 l'etalon-or (1870-1914) Avec l'abandon du bimétallisme or-argent dans les années 1870 est véritablement né le système de l'étalon-or. La première guerre mondiale met fin à ce système Le fonctionnement Le Bank Charter Act (1844) définit les règles d'émission de la monnaie anglaise. [...]
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