I. Toutes les situations perçues comme insatisfaisantes ne débouchent pas automatiquement sur une mobilisation collective (réussie)
II. Les conséquences de ces mobilisations sur la vie des démocraties
[...] La plupart des études partent de l'idée, contraire au sens commun, qu'il ne suffit pas que les acteurs aient des causes de mécontentement pour qu'automatiquement ils organisent une action collective pour lutter contre une situation injuste. Cette perspective amène à distinguer les sources du conflit des formes prises par la mobilisation collective. On peut distinguer grossièrement deux sources essentielles pour nourrir les conflits : - Les facteurs objectifs : des situations d'inégalités, quelque soit les formes de l'inégalité sont sources potentielles de conflit, surtout dans une société qui, comme la notre, affiche comme une de ses valeurs centrales : l'égalité. [...]
[...] Les facteurs qui peuvent aider à la mobilisation 1. Le type de groupe à mobiliser : - Unité du groupe, forte identité collective, forte intégration, fort sentiment d'appartenance - Les réseaux tissés par les membres du groupe 2. Le rôle des organisateurs et des portes-parole - Construction et renforcement des sentiments d'appartenance à travers la mobilisation, qui est aussi une forme de socialisation - Les risques de la délégation politique et de la remise de soi C. La réussite de la mobilisation Dépend bien entendu de la capacité à se mobiliser mais aussi d'autres facteurs, - En particulier des " ressources " que le groupe peut mobiliser, ressources financières mais aussi capital social ou capital culturel. [...]
[...] Introduction : les conflits font partie de la vie sociale, tous les groupes sociaux sont traversés par des conflits. Les conflits, lorsqu'ils donnent lieu à une mobilisation collective sont considérés comme une façon de manifester une opinion alternative à celle du vote. Cette façon a d'ailleurs longtemps été conçue comme illégitime et dangereuse pour l'ordre social et politique, le vote ayant été conçu comme un moyen de pacifier les relations sociales en permettant une expression pacifiée des opinions. A partir de cette première idée, on peut entrevoir une des pistes travaillées par les sociologues du conflit : quelle est leur rôle, quels sont leurs effets sur le fonctionnement des démocraties ou des groupes en général. [...]
[...] C'est ce qui expliquent que, même des groupes relativement privilégiés peuvent être traversés par des conflits, par exemple dans le cas où ils estiment ne pas bénéficier d'une reconnaissance suffisante. - Cette dimension subjective ne se développe pas de façon mécanique : on est sorti d'un schéma simpliste : inégalités→ insatisfaction→ conflit C'est autour de cette idée qu'est articulée la première partie du cours : les sociologues ont tous développé l'idée selon laquelle certaines conditions doivent être remplies pour qu'une situation perçue comme injuste par les acteurs débouche sur une réelle mobilisation collective : la mobilisation, l'action collective n'ont rien de mécanique, d'automatique. [...]
[...] - Grand rôle des médias avec des mobilisations beaucoup plus médiatisées que les autres. II. Les conséquences de ces mobilisations sur la vie des démocraties Introduction : parallèle introduit avec Simmel sur la vie de couple : les conflits sont un élément essentiel d'intégration, de socialisation donc de création de lien social, contrairement à une idée reçue qui les perçoit comme une menace pour le bon fonctionnement des sociétés, de la même façon qu'il n'y a pas de société sans déviance, il n'y a pas de société ou de groupe sans conflit. [...]
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