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La participation en irrigation : quels changements depuis la loi de l'an 2000 au Tamil Nadu ? (Olivia Aubriot)
Gestion « scientifique et rationnelle » des ressources forestières indiennes ? Une application des modèles d'aménagement de l'espace par séparation. (Emmanuel Bon)
Nous sommes en présence de deux cas de gestion participative en Inde concernant les forêts et l'irrigation. Dans un cas comme dans l'autre, cette nouvelle forme de gestion est intervenue suite à une défaillance du système jusque là en place. En effet, durant la période coloniale et celle qui a suivit, la gestion des forêts et de l'irrigation avaient, entre autres, pour but de tirer des revenus de ces derniers et souvent au détriment des populations locales qui se sont vus privées de leurs pratiquent coutumières ou qui ont souffert du délaissement des structures collectives. Ceci a eu pour conséquences notables une paupérisation de celles-ci. D'autre part, les populations ne sont pas les seules a avoir subit les répercutions de cette gestion instrumentalisée : les politiques surexploitives menées ont conduit à la dégradation des écosystèmes forestiers et à l'amenuisement du niveau des nappes phréatiques. Il apparaît clairement que la gestion étatique de ces deux systèmes est essentiellement tournée vers l'intérêt économique de l'administration sans égard pour les populations directement concernées ou touchées par cette gestion.
A travers l'étude de deux documents rédigés par Olivia Aubriot, agro ethnologue, et Emmanuel Bon, docteur en économie, nous allons aborder le thème de la décentralisation et plus précisément celui de la gestion participative en Inde. Il s'agit de deux textes dépeignant la mise en place et la portée effective d'un système de gestion participative concernant la gestion des ressources forestières et la gestion des systèmes d'irrigation.
[...] Cependant, cela n'a pas suffi au bon développement d'une gestion participative effective. Dans leurs textes chacun des auteurs a soulevé une problématique : Olivia Aubriot a cherché à savoir quelles ont été les changements induits par l'adoption de la loi de l'an 2000 sur la gestion paysannes de systèmes d'irrigation ; et Emmanuel Bon a quant à lui remet en cause deux postulat celui de la neutralité des sciences et techniques et celui d' une conception monolithique de l'Etat comme un acteur uniquement voué à la réalisation de l'intérêt général postulat qui selon lui empêche de s' interrogé sur la nature des processus de décision et la rationalité des modèles de gestion forestière qui caractérisent l'ethos administratif Bien que différentes sur la formulation, ces problématiques se rejoignent de par les conclusions auxquelles aboutissent les auteurs. [...]
[...] A travers l'étude de deux documents rédigés par Olivia Aubriot, agro ethnologue, et Emmanuel Bon, docteur en économie, nous allons aborder le thème de la décentralisation et plus précisément celui de la gestion participative en Inde. Il s'agit de deux textes dépeignant la mise en place et la portée effective d'un système de gestion participative concernant la gestion des ressources forestières et la gestion des systèmes d'irrigation. Aux alentours des années 80, l'accroissement de la demande en bois et en eau a conduit les autorités à adopter une nouvelle conception de la gestion dans laquelle les populations joueraient un rôle déterminant. [...]
[...] Quand bien même la création d'associations ou de comités fut certaine, il n'en reste pas moins que ces derniers demeurent tout à fait critiquables. En effet, la nomination des membres est faite selon leur capital social ainsi, ils ne sont que le reflet de la stratification sociale préexistante dans la société indienne. Dans le cas de l'irrigation, à cela s'ajoute le fait que ces nouveaux comités ne viennent qu'en superposition d'associations déjà en place, les participants restent les mêmes, on est alors en droit de remettre en question les modifications concrètes en terme de gestion des ressources d'une part et de gestion démocratique d'autre part. [...]
[...] En effet, les essences sélectionnées pour réaliser les nouvelles plantations représentent un intérêt certain pour la nation alors que les populations n'en tirent rien pour leurs usages. De fait on est peu enclin à s'attendre à ce que les populations acceptent ces choix politiques ne leur garantissant ni ressources naturelles ni revenus. Il est clair que ici les deux intérêts sont tout à fait antagonistes, ce qui explique en partie les difficultés de mise en place de la politique participative. Justification absente dans le cas de l'irrigation où les deux intérêts convergent. [...]
[...] Cette gestion s'est caractérisée par la formation d'associations d'irrigants comme les WUA (Water User Association) en Andhra Padresh. Cela étant, ces associations demeurent du domaine de l'intéressement financier. En effet, une subvention annuelle fut versée à l'administration pour réaliser de travaux d'entretien des tanks alors qu'aucune action en ce sens n'eu été réalisée depuis. D'autre part, la population locale dans son ensemble n'a pas vu ses intérêts représentés par ces associations dans la mesure où les présidents de ces dernières sont souvent des entrepreneurs en relation étroite avec l'administration, et en ce qui concerne les membres eux-mêmes, ils ne sont guère issus des couches populaires, il s'agit davantage de personnes ayant des contacts politiques. [...]
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