Ces justifications sont de plusieurs ordres : l'existence de surcapacité dans les métiers de la banque, la recherche d'une meilleure efficience, la recherche d'un pouvoir de marché et enfin, les justifications moins « traditionnelles ».
On distingue donc les évolutions économiques et financières, c'est-à-dire les évènements sur lesquels les groupes bancaires n'ont pas d'influence, des justifications économiques qui sont les motivations des groupes bancaires à se restructurer. Il s'agit, en pratique, de distinguer entre les facteurs extérieurs qui ont poussé les établissements bancaires à restructurer et les raisons « théoriques » des restructurations. Cette distinction permet de mieux comprendre les raisons de la restructuration des établissements bancaires...
[...] Les grands perdants sont sans doute les employés des banques. Les restructurations entraînent, en effet, une diminution de la sécurité de l'emploi et une charge de travail accrue au sein des banques. Conclusion Les évolutions économiques et financières ont eu un impact très fort sur le secteur bancaire français. L'intensification de la concurrence, la crise de 1992-1994 et les innovations financières et technologiques ont provoqué un fort mouvement de restructurations des établissements bancaires. Ces restructurations ont pris divers formes pour s'adapter aux évolutions économiques et financières mais il est possible de distinguer une tendance générale dans ce mouvement de restructuration : un rapprochement des établissements et l'apparition de conglomérats bancaires (Citigroup, JP Morgan Chase ) malgré l'entrée de nouveaux acteurs sur le marché. [...]
[...] Ces créations sont, cependant, assez limitées. A titre d'exemple, la banque Egg, à qui l'on avait promis un succès fulgurant, a longtemps peiné pour devenir rentable et atteindre une taille critique. La banque Egg par exemple, été forcée de se retirer du marché bancaire français après avoir massivement investi pour rentrer sur celui-ci. Pour conclure, on remarque que le secteur bancaire n'a pas été affecté par l'avènement de nouveaux acteurs mais par les changements au sein des établissements bancaires qui ont adopté les nouvelles technologies. [...]
[...] Il est, en effet, difficile pour les autorités bancaires de contrôler ces groupes malgré plusieurs tentatives aux Etats-Unis et en Europe (procès menés par le procureur général de New York, Eliot Spitzer, contre plusieurs banques d'affaires ; volonté de la Commission Européenne de superviser les rapprochements des établissements bancaires européens D'une manière générale, l'émergence de groupes bancaires ayant une taille prépondérante par rapport au marché bancaire représente un risque de déstabilisation et de manipulation du marché. Ce nouveau risque, ajouté au risque systémique déjà présent du fait de l'évolution financière des marchés, remet en question le développement du secteur bancaire mondial. Bibliographie Bourguinat Henri, Finance Internationale, Ed. Thémis Cassou Pierre-Henri, Seize ans de réorganisation bancaire en France, Revue d'économie financière, Janvier 2001 Fournier Emmanuelle, La restructuration bancaire et financière, Mémoire de DEA, et premier prix ASF 2001, www.asf-france.com Lobez Frédéric, Banques et marchés du crédit, Collection Finance, Ed. [...]
[...] Ces mesures consistèrent souvent à une restructuration en profondeur des activités des établissements. Inversement, l'obligation de certains établissements de céder des actifs ou de rechercher de nouveaux actionnaires représenta une opportunité pour d'autres groupes déjà ou non présents dans le secteur bancaire de se restructurer tout en acquérant de nouvelles activités financières. C. Les créations liées aux innovations financières et aux innovations technologiques Ce que nous appelons aujourd'hui les innovations financières sont apparues à partir des années 1972-1973 dans les pays anglo-saxons puis dans l'ensemble des pays industrialisés à partir des années 1980. [...]
[...] La prise de contrôle du CCF par le groupe HSBC, dont la capitalisation boursière est environ trois fois plus élevée que celle de BNP-Paribas, est une illustration de la vulnérabilité des banques françaises. La volonté des banques d'accroître leur taille s'explique aussi par la nécessité d'accéder dans les meilleures conditions aux marchés internationaux de capitaux. Un meilleur accès aux marchés internationaux de capitaux permet de réduire les coûts de refinancement grâce à un effet de réputation (les marchés présument que les banques de grandes tailles sont stables) et à un effet de taille (la banque devient un placement privilégié sur les marchés). [...]
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