Analyse béhavioriste rationalité selective coalition interactive
La théorie de la firme constitue un des axes de recherche les plus polémiques en sciences économiques. En effet, une des critiques interne de la théorie néoclassique de la firme concerne le fait qu'elle considère l'entrepreneur comme un agent dépourvu de véritable stratégie. Afin de remédier à cette lacune de nombreux travaux ont été entrepris à partir de l'observation du fonctionnement de l'entreprise, l'anticipation et les choix des entrepreneurs. Leurs conclusions convergent vers la nécessite de remplacer l'abstraction de la théorie de la firme, en particulier dans le cadre de l'équilibre partiel, par de véritables comportements adoptés par les entrepreneurs. Cette démarche est connue sous la théorie behavioriste de la firme.
C'est Watson qui, en 1913, crée le behaviorisme comme méthode d'observation de la modification du comportement d'un organisme en fonction des modifications du milieu. Le schéma de l'étude psychologique comportementale s'élabore autour du stimulus et de réponses. Mais il faut attendre CYERT et MARCH dans les années soixante pour qu'une théorie béhavioriste de la firme voie le jour. D'après les behavioristes, le comportement est la résultante d'un apprentissage qu'il faut observer et ne pas chercher à le comprendre ni à l'interpréter forcément.
Dans ce devoir nous chercherons à montrer de quelle manière la théorie behavioriste de la firme constitue une rupture avec la théorie traditionnelle de la firme.
Nous proposons d'examiner dans une première partie les principales hypothèses et conclusions de la théorie behavioriste, puis nous soulignerons les limites de cette théorie avec la théorie de la firme néo-classique.
[...] La notion de zone d'inertie permet de rendre compte des phénomènes d'inertie dans l'effort fourni par un individu. Enfin, la notion d'entropie organisationnelle rend compte de la tendance vers la désorganisation entraînée par le fait qu'à terme, l'individu va ajuster son effort au détriment des intérêts de l'organisation. Au final l'approche béhavioriste a permis d'attirer l'attention sur la nécessite d'examiner les fonctionnements internes des firmes et sur la nécessité d'inclure dans l'analyse les observations empiriques. Cependant, des lacunes structurelles ne lui ont pas permis de détrôner l'approche classique. [...]
[...] Dans ce devoir nous chercherons à montrer de quelle manière la théorie behavioriste de la firme constitue une rupture avec la théorie traditionnelle de la firme. Nous proposons d'examiner dans une première partie les principales hypothèses et conclusions de la théorie behavioriste, puis nous soulignerons les limites de cette théorie avec la théorie de la firme néo- classique. A - Hypothèses et conclusions de la théorie behavioriste de la firme La théorie de la firme néo-classique a été élaborée afin de rendre compte de la dynamique des marchés. [...]
[...] En quoi la théorie behavioriste de la firme apparaît souvent comme une rupture avec les approches traditionnelles de la firme ? Introduction : La théorie de la firme constitue un des axes de recherche les plus polémiques en sciences économiques. En effet, une des critiques interne de la théorie néoclassique de la firme concerne le fait qu'elle considère l'entrepreneur comme un agent dépourvu de véritable stratégie. Afin de remédier à cette lacune de nombreux travaux ont été entrepris à partir de l'observation du fonctionnement de l'entreprise, l'anticipation et les choix des entrepreneurs. [...]
[...] B - Les limites de la théorie béhavioriste de la firme De nombreux auteurs ont cherché à compléter et critiquer l'approche béhavioriste à partir de la fin des années 60. Les principales critiques qui ont été portées à l'approche béhavioriste portent essentiellement sur le caractère descriptif des modèles proposés et sur la difficulté de cerner précisément certains concepts, en particulier celui de coalition. L'approche béhavioriste en outre, manque le plus souvent de rigueur et ne permet pas de prendre en compte des notions évidence des points fondamentaux, tels que le problème de fixation des objectifs collectifs et le rôle dominant des individus qui contrôlent le processus de décision. [...]
[...] Ainsi, la hiérarchisation des objectifs au travers de l'ordre des décisions peut constituer un moyen de résolution des conflits. Par ailleurs, le recours à des règles de choix simples et à des procédures standardisées, accompagnées d'ajustements progressifs et ponctuels, peut être analysé comme une méthode de gestion de l'incertitude plus efficace que l'utilisation de règles complexes. De l'examen succinct des hypothèses et des conclusions de la théorie béhavioriste, nous pouvons conclure à son caractère novateur et en rupture avec la pensée néo-classique. [...]
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