Dans l'ouvrage intitulé "Traité d'économie politique", l'économiste français Jean-Baptiste Say définit l'économie comme étant la "discipline qui étudie la façon dont les richesses se produisent, se répartissent et sont consommées". Pour mener à bien cette mission, un certain nombre d'instruments se sont développés.
Parmi ceux-ci, il existe les statistiques économiques qui permettent d'étudier la vie économique pour un secteur ou une aire géographique donnée. À l'image de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), les statistiques économiques ont été perçues au lendemain de la Seconde guerre mondiale comme un moyen d'accroître les richesses et d'en améliorer la qualité.
Or, comme le souligne l'intellectuel Amartya SEN dans son œuvre L'économie est une science morale, il apparaît que ces statistiques sont davantage utilisées pour mettre en avant des progrès économiques que pour fixer des objectifs au service du développement humain. Dès lors, il convient de se demander : quelle est la véritable utilité des statistiques économiques ?
[...] C'est ce que souligne Denis Clerc dans Déchiffrer l'économie. Ainsi, dans le cas d'une crise économique telle que celle qui se déroule actuellement dans le monde, il est important pour les pouvoirs publics de connaître les secteurs de l'activité économique qui risquent d'être affectés afin d'agir en conséquence. Ainsi, la baisse du pouvoir d'achat prévue explique le fait que le plan de relance français, lancé il y a un an, comprend des mesures d'allégement d'impôts en vue de maintenir voire de stimuler la consommation. [...]
[...] Autre exemple, le taux de chômage des moins de 25 ans en 2007) explique les efforts menés par les pouvoirs publics en vue de l'abaisser par le biais de réformes et contrats spéciaux: contrats emplois- jeunes, contrats subventionnés, le Contrat première embauche qui a échoué, etc.). Plus généralement, les statistiques du chômage aident les pouvoirs publics à effectuer un traitement social du chômage (selon Daniel Cohen, dans Nos temps modernes) qui favorise les personnes non qualifiées, les jeunes, les séniors, les femmes et autres catégories en difficulté. Dans cette mesure, l'on peut noter que les statistiques économiques sont au service des pouvoirs publics. [...]
[...] Cela est particulièrement le cas pour les marchés financiers. En effet, comme le souligne l'économiste Daniel Cohen (ibid), les marchés boursiers sont d'autant plus influencés par les prévisions économiques que les investisseurs adoptent un comportement grégaire lorsqu'ils spéculent. Ce qui de fait, caractérise l'instabilité du système financier. L'on peut donc observer que les statistiques économiques permettent d'effectuer des prévisions économiques qui, elles, influent sur le comportement des agents économiques et permettent aux pouvoirs publics comme aux entreprises une meilleure anticipation de la conjoncture économique. [...]
[...] A quoi servent les statistiques économiques ? Dans l'ouvrage intitulé Traité d'économie politique, l'économiste français Jean-Baptiste SAY définit l'économie comme étant la discipline qui étudie la façon dont les richesses se produisent, se répartissent et sont consommées Pour mener à bien cette mission, un certain nombre d'instruments se sont développés. Parmi ceux-ci, il existe les statistiques économiques qui permettent d'étudier la vie économique pour un secteur ou une aire géographique donnée. A l'image de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), les statistiques économiques ont été perçues au lendemain de la Seconde Guerre mondiale comme un moyen d'accroître les richesses et d'en améliorer la qualité. [...]
[...] A cet égard, la sociologue Dominique MEDA, dans son œuvre majeure qu'est-ce que la richesse? Déplore le fait que les dirigeants n'aient pour comparaison que leur PIB, instrument qui ne mesure que les richesses matérielles. C'est pourquoi les indicateurs tels que l'Indice de Développement humain créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement traduit une approche globale et quantitative du développement s'appuyant sur le PIB par habitant, le taux d'alphabétisation ainsi que l'espérance de vie. Ce faisant, il encourage les États à mener des politiques qualitatives au service du développement humain. [...]
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