capitalisme, système de production, Schumpeter, Smith, Ricardo, Karl Marx, théorie de la valeur
Dans son livre Capitalisme, Socialisme et Démocratie, J. Schumpeter aborde l'idée d'une destruction créatrice et énonce que « le nouveau ne sort pas de l'ancien, mais à côté de l'ancien, lui fait concurrence jusqu'à le nuire ». Voilà ce qui fait sens lorsque l'on se questionne sur le capitalisme. Le capitalisme serait associé à un objectif de croissance, mais paradoxalement, il serait capable de s'autodétruire pour continuer son évolution. Il se définit comme un régime économique dans lequel les moyens de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre. Ce courant a été pensé par les Classiques que sont Smith au XVIIIe siècle et Ricardo au XIXe siècle dans une perspective libérale, mais aussi par Marx qui lui s'éloigne des deux auteurs précédemment cités sur de nombreux points avec le courant marxiste. Les grands principes développés pour le capitalisme sont souvent associés à un pouvoir important du patronat sur les travailleurs, à une idée d'accumulation de capital et une forte privatisation des modes de production et donc des profits. Tous ces principes reflètent un seul but, la croissance économique.
[...] La croissance est au sein même du capitalisme et pourtant elle peut aussi le détruire. Par ailleurs, il faut entendre la croissance comme une tendance, sur le long terme, à l'augmentation de la production de biens et de services à une échelle donnée. On distingue deux facteurs permettant de développer cette croissance chez les Classiques. Il est ainsi possible de parler de croissance extensive lorsque l'on accroît le nombre de travailleurs et de croissance intensive lorsque c'est le rendement qui est amélioré. [...]
[...] Les contradictions du capitalisme sont certes inévitables mais elles représentent sans doute, d'un point de vue historique, des populations qui malgré certaines contradictions trouvaient une satisfaction dans le capitalisme. Les crises que créent le capitalisme, seront à terme très puissantes grâce au soulèvement des populations à en croire Marx et ce n'est qu'à partir de ce moment que le capitalisme sera amené à changer. Il semblerait que mécaniquement, selon les Classiques, le capitalisme disparaisse puisque c'est le principe même de son évolution et de sa mutation constante. [...]
[...] Ricardo représente ici une contradiction de plus puisque le capitalisme est directement associé au profit mais il n'est pas en mesure de le définir rationnellement. C'est Marx, le créateur du courant portant son nom qui va développer une idée peu exploitée par les deux auteurs mentionnés précédemment. Si Smith et Ricardo étaient des libéraux, Marx est beaucoup plus radical dans sa manière de penser et incarne une vraie opposition au mode de production capitaliste. Selon Marx, la valeur d'un bien doit nécessairement se mesurer par le travail et la quantité qui a été nécessaire pour produire le bien. [...]
[...] Mais pour retarder l'arrivée de cet état stationnaire, Smith et Ricardo ont notamment proposé une ouverture au commerce international. En effet, avec les différences de coûts de production et le savoir technique particulier de chaque pays membres du commerce international, l'état stationnaire serait retardé. Smith a tout d'abord parlé d'avantages absolus avant que Ricardo ne parle d'avantages comparatifs, c'est-à-dire un pays qui aurait un avantage par rapport à un ou plusieurs pays dans un domaine précis. Par la suite il s'agit pour un pays de se spécialiser dans la production des biens dont il a l'avantage comparatif le plus élevé comparé aux autres pays. [...]
[...] Voici donc une première opposition comme si tout le capitalisme n'était qu'une immense contradiction et donc un danger pour l'humanité. Il est vrai que lorsque nous approchons Marx et sa farouche opposition au fonctionnement du capitalisme, nous sommes presque obligés de percevoir le capitalisme comme uniquement contradictoire. Cependant, les oppositions, les contradictions, les divergences de points de vue au sein d'un même groupe ou d'une même thématique font partie de l'humanité et de tout ce qu'il y a de plus humain, de la même manière que le capitalisme est une création humaine. [...]
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