En quoi nos choix personnels, vis-à-vis de l’éducation, peuvent être abordés par le concept d’arbitrage inter temporel. Quels autres facteurs peuvent aussi rentrer en compte ?

Résumé du document

L'objet de la microéconomie étant la modélisation de phénomènes sociaux, son domaine d'étude paraît très vaste. En effet, la microéconomie aborde la question de l'allocation de ressources. Nous pouvons dès lors observer les possibilités de leur utilisation pour consommer ou pour acquérir d'autres formes d'investissements via l'enseignement ou les stages.
C'est pourquoi nous allons nous attacher à présenter le concept de d'arbitrage inter temporel pour un individu. Nous tenterons de cerner par la suite en quoi l'enseignement et d'autres facteurs peuvent affecter la volonté d'investissement d'un individu.
Tout d'abord, nous avons besoin de postuler le fait communément admis que consommer apporte du plaisir. L'individu choisit entre une consommation présente et une consommation future. Cette dernière peut se considérer sur une durée correspondante à une vie humaine, voire une durée plus longue si l'individu désire prendre soin du bien-être de ses descendants. Nous pouvons affirmer que les individus montrent systématiquement une préférence psychologique à consommer dans le moment présent plutôt que dans l'avenir. Aussi, cette "attente" se doit d'être compensée par un taux d'intérêt. C'est pourquoi la consommation prévue est habituellement supposée engendrer une satisfaction plus grande dans l'avenir que ne pourrait apporter une consommation présente. Aussi, envisageons une application dans laquelle le consommateur choisit les quantités consommées d'un même bien au cours de deux périodes : la période 1 (ou période actuelle) et la période 2 (ou période future). Nous noterons c1 et c2 les quantités consommées de ce bien composite. Nous noterons p1 et p2 les prix du bien aux deux périodes. Les revenus perçus par l'individu à chaque période sont R1 et R2 supposés exogènes. Supposons enfin que l'individu puisse emprunter et prêter de l'argent à un taux unique r. On notera E le montant d'épargne (E ≥ 0) réalisé par l'agent en début de période 1.

Extraits

[...] On notera E le montant d'épargne réalisé par l'agent en début de période 1. Les contraintes budgétaires de l'agent s'écrivent : Période 1 : p1c1 + E = R1 E = R1 p1c1 Période 2 : p2c2 R2 + E(1 + On peut réécrire ceci sous la forme d'une unique contrainte budgétaire inter temporelle : p2c2 R2 + (R1 p1c1) + p1c1(1 + + p2c2 R1(1 + + R2 On peut encore réécrire cette équation sous une autre forme (en multipliant les deux membres de l'inéquation par + : Cette contrainte budgétaire inter temporelle, ou contrainte de richesse, exprime que la somme des dépenses de consommation actualisée (au taux ne doit pas excéder la somme actualisée des ressources. [...]

[...] En quoi nos choix personnels, vis-à-vis de l'éducation, peuvent être abordés par le concept d'arbitrage inter temporel. Quels autres facteurs peuvent aussi rentrer en compte ? L'objet de la microéconomie étant la modélisation de phénomènes sociaux, son domaine d'étude paraît très vaste. En effet, la microéconomie aborde la question de l'allocation de ressources. Nous pouvons dès lors observer les possibilités de leur utilisation pour consommer ou pour acquérir d'autres formes d'investissements via l'enseignement ou les stages. C'est pourquoi nous allons nous attacher à présenter le concept de d'arbitrage inter temporel pour un individu. [...]

[...] En effet, quand l'on décide de réaliser une activité artistique, ceci peut être considéré comme un investissement, dès lors que nos revenus futurs seront améliorés par la vente de peintures. Prenons un autre exemple. Avoir des enfants et décider de passer beaucoup de temps avec eux peut être considéré comme du loisir sur du court terme, tel qu'une vie. Ceci n'est plus vrai dans le long terme dès lors que nous pensons aux diverses valeurs, telles que la morale ou le respect, que nous leur avons insufflé. Là encore nous assistons à un investissement en capital "humain" via l'éducation. [...]

[...] En effet, divers facteurs peuvent inférer sur une décision individuelle d'investissement. Poursuivre son éducation via l'enseignement semble être le meilleur moyen d'améliorer son revenu futur. L'éducation est un investissement individuel. Passer du temps dans ses études peut nous permettre d'avoir de plus amples responsabilités dans nos postes à venir, d'où un salaire plus important. D'un côté, améliorer son enseignement repousse à plus tard une certaine satisfaction que nous pourrions éprouver en passant notre temps aux loisirs ou à gagner de l'argent pour acheter des biens de consommation. [...]

[...] Deux configurations peuvent se présenter : Caractérisons maintenant la décision optimale. Le problème du consommateur consiste à maximiser une fonction d'utilité inter temporelle u(c1, c2) sous contrainte de richesse : Max u(c1, c2) s. c. c1(1 + + p2 R1(1 + + R2 La condition d'optimalité est : Le terme de gauche est le Taux Marginal de Substitution inter temporel de l'agent : en d'autres termes, il s'agit de son taux d'actualisation personnel, c'est-à-dire les proportions dans lesquelles il est prêt à renoncer à de la consommation présente au profit de la consommation future. [...]