Qui décide au sein de l'entreprise ?

Résumé du document

Quand une entreprise annonce une décision d'investissement, de licenciement ou d'achat, la plupart du temps on dit "Pébereau a décidé telle chose", "Schweitzer reçoit les retombées de sa décision", "Lagardère annonce une nouvelle mesure", il semble donc qu'habituellement, la direction générale soit considérée comme l'organe qui définit les orientations stratégiques de l'entreprise, mais celle-ci ne dispose pas d'un pouvoir absolu. Puisque comme les exemples de Vivendi Universal et du départ de Jean-Marie Messier nous le montrent, beaucoup d'acteurs ...

Extraits

[...] Suivant la hiérarchie dans l'entreprise et des mécanismes complexes d'entente et de coalition, l'entreprise au cours de son évolution se diversifie et s'agrandie ce qui a bien sur des conséquences sur la répartition du pouvoir de décision sur elle. Le propriétaire même de l'entreprise peut en dernier ressort ne pas être celui qui a le dernier mot, le pouvoir se dilue. L'exercer c'est former une coalition d'agents externes ou internes ou les deux aux intérêts communs pour prendre le pouvoir et décider dans l'entreprise. Bibliographie: 1. [...]

[...] Qui détient le pouvoir de décider effectivement dans l'entreprise ? Il nous faut donc dans un premier temps analyser la légitimité dont on doit être investi pour être en position de décider, d'exercer un pouvoir, puis nous présenterons plus précisément les acteurs et leurs moyen d'agir sur l'entreprise et enfin comment ces acteurs interagissent suivant des configuration diverses. Légitimité du pouvoir de décision: les conditions de l'exercice de ce pouvoir: Pour être en position d'exercer un pouvoir il faut au moins répondre à une des conditions suivantes: être légalement investi d'une position privilégiée, fournir à l'entreprise un service ou une ressource essentielle à son fonctionnement ou avoir une forte influence morale ou psychologique sur le décideur. [...]

[...] Tout d'abord la direction de l'entreprise, le PDG est au sommet de la hiérarchie et est chargé de la survie de l'entreprise. Ensuite les cadres qui jouent le rôle d'intermédiaire entre la direction et le personnel qui s'occupe du bon déroulement de la production. Ce personnel comprend aussi bien ceux qui exécutent un travail dans la production (ouvriers ou ceux chargé de veiller ou bon fonctionnement de la production (ingénieurs du bureau des méthodes ) et enfin ceux en charge de l'entretien, la maintenance, l'assistance juridique Chaque maillon de la chaîne est primordial et il suffit d'une seule action de protestation de la part d'un acteur pour que sa décision compromettent le bon fonctionnement de l'entreprise. [...]

[...] Enfin au moment de son déclin, c'est une "arène politique" où les acteurs s'opposent très fortement qu'ils soient externe ou interne et cherchent à trouver des alliés pour imposer ses vues. Puis le cycle recommence ou l'entreprise meurt. Suivant la forme de la coalition interne et de la coalition externe l'entreprise prend une forme ou une autre. Conclusion: En conclusion, on peut dire que la situation d'une entreprise et les mécanismes qui la régisse sont fonction de la position dominante ou non des acteurs et de l'importance du levier qu'ils peuvent éventuellement actionner pour manifester leur mécontentement. [...]

[...] Les acteurs externes, capables de pression: Ces acteurs, non impliqués quotidiennement dans l'activité de l'entreprise, sont très nombreux et possèdent un réel pouvoir sur elle. On peut considérer dans cette catégories les propriétaires de l'entreprise les actionnaires (particuliers ou l'Etat par exemple) et les agents qui traitent avec l'entreprise (clients, fournisseurs mais aussi certains lobby notamment écologistes, les collectivités locales à cause de la réglementation, la concurrence de l'entreprise, voire l'opinion publique via l'action des médias. Il faut noter la position particulièrement privilégiée des administrateurs externes qui nomme le directeur par exemple, il participent pleinement à la décision. [...]