Il est possible de s'interroger sur les causes des inégalités salariales existant entre hommes et femmes dans les pays développés.
[...] Ainsi, les écarts de salaires, existants, entre homme et femmes et qui relevaient auparavant d'écarts de qualification importants tendent à se réduire. Cependant, et d'un point de vue économique, ils trouvent une justification dans une très large mesure du fait des choix individuels et de foyer qui tendent à faire porter plus volontiers sur la femme la charge de la garde des enfants, charge qui a des répercussions importantes en terme de carrière et de salaire. Cette élément est particulièrement notable dans la mesure où l'écart salarial tend à se creuser à l'approche de la trentaine, âge moyen du premier enfant dans les pays développés pour les femmes qualifiées. [...]
[...] Ce sont ces principaux critères qui expliquent, notamment, les inégalités de salaires constatées au sein de l'économie entre hommes et femmes. En effet, la féminisation des études supérieures a principalement concerné, principalement pour des raisons culturelles, les secteurs qui, parallèlement s'avèrent être ceux qui proposent une rémunération moins élevée. Les filières scientifiques et informatiques étant les plus rémunératrices, car les plus en tension au profit des personnes proposant leur force de travail, elles expliquent un décalage entre les salaires des hommes et des femmes qui, s'il pourrait partiellement s'expliquer par une forme de discrimination, ne saurait cependant expliquer économiquement les écarts constatés (encore 20% entre hommes et femmes du secteur privé). [...]
[...] De nombreux outils de politique publique ont été mis en œuvre afin de réduire les disparités salariales entre hommes et femmes notamment au Canada. Ainsi, il est possible de distinguer ces politiques publiques selon les modalités employées. Tout d'abord, et sur un plan légal, il est à noter que les pays développés ont tous produit au cours des 50 dernières années des législations obligeant à une égalité de salaire particulièrement entre hommes et femmes à poste équivalent. Cependant, il est intéressant de noter que l'application effective de ces législations a souvent été délaissée notamment en raison du fait que la charge de la preuve était laissée à la plaignante. [...]
[...] Enfin, le dernier axe d'amélioration de l'égalité salariale entre homme et femme vise à faciliter l'intégration des femmes dans les secteurs de l'économie les mieux payés mais dont la formation est essentiellement masculin. Ainsi, les matières scientifiques, informatiques et la finance sont aujourd'hui les secteurs les mieux rémunérés mais aussi les moins féminisés faisant craindre à une persistance d'une forme de machisme dans ces secteurs. Si cet état de fait ne participe pas de l'inégalité salariale entre hommes et femmes à poste égal, il est cependant un marqueur symbolique important et permettrait, à terme, une montée en puissance de la féminisation des secteurs les mieux rémunérés et donc une amélioration de l'écart de salaire cumulé comparant tous les hommes et femmes travaillant à temps plein, écart aujourd'hui estimé entre 18 et 27%. [...]
[...] A ce titre, il est possible d'avancer que l'égalité salariale entre homme et femmes est donc à la fois un gage d'égalité social mais également d'efficacité économique. La montée en puissance de cette question s'explique par l'intégration constante connue au XXe siècle puis au XXIe siècle des femmes dans la société de consommation et par la société de production capitaliste. A ce titre, cette montée en puissance a notamment été marquée par des luttes sociales visant à la fois à une meilleure prise en compte du rôle économique du travail domestique mais également d'une montée en gamme de la main d'œuvre féminine qui représente aujourd'hui une part majoritaire et croissance du personnel qualifié formé dans les pays développés. [...]
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