Banques centrales, endettement, BCE Banque Centrale Européenne, inflation, politiques monétaires, taux d'intérêt, crise sanitaire, zone euro, choc d'offre et demande, TFUE Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne, stabilité des prix, liquidité, LTRO Long Term Refinancing Operation, Quantitative Easing
La BCE représente une banque centrale, c'est-à-dire une institution publique nationale ou supranationale (pour la BCE) qui détermine et conduit la politique monétaire d'un pays ou d'une zone déterminée (à l'instar de la zone euro). Les banques centrales ont un mandat qui peut être unique comme c'est le cas pour la BCE avec la cible du taux d'inflation ou multiple comme c'est le cas pour la Fed. À partir des années 1990, on assiste à un mouvement d'indépendance des banques centrales afin qu'elles soient plus efficaces selon Goodhart. Aujourd'hui, on assiste notamment à la mise en place de nouvelles politiques, dites non conventionnelles, pour les banques centrales qui doivent prendre en considération les enjeux d'endettement.
[...] Ce double choc macro-économique a conduit les Banques Centrales, à l'instar de la BCE, à mettre en place un nouveau programme d'achat d'urgence destiné à garantir des conditions de financement favorables au sein de la zone euro pour l'endettement public et l'endettement privé Pour évoquer l'action des Banques Centrales dans le contexte de l'endettement privé et public au regard de la crise, on peut notamment prendre en considération l'action de la BCE. En effet, le mandat de la BCE, fixé par le Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), l'a conduit à apporter une réponse aux conséquences économiques de la crise sanitaire. [...]
[...] En effet, celles-ci tendent, toutes choses égales par ailleurs, à augmenter la richesse des détenteurs d'actifs financiers et immobiliers. Or, la détention d'actifs financiers et immobiliers est corrélée positivement au revenu. À l'inverse, ce type de politique engendre des rendements faibles sur les dépôts d'épargne (comme par exemple le livret A . Or, ce type d'instrument est privilégié par les ménages aux revenus modestes. Le risque de dominance budgétaire (Kydland & Prescott) pourrait également être amplifié par la politique monétaire mise en œuvre actuellement. [...]
[...] Quels sont les objectifs poursuivis par la Banque centrale européenne à travers les nouvelles mesures de politiques monétaires adoptées et quels sont les risques que celles-ci impliquent d'un point de vue de l'endettement des États et des entreprises ? La crise sanitaire actuelle se traduit au sein de la zone euro par un double choc d'offre et de demande de grande ampleur qui serait potentiellement asymétrique, ce qui a conduit les banques centrales à adopter de nouvelles mesures de politiques monétaires Dans la mesure où la politique monétaire actuellement mise en œuvre par les banques centrales, dont la BCE, pour relancer l'endettement est susceptible d'engendrer des coûts et implique certains risques, il semble nécessaire d'utiliser davantage des instruments budgétaires au niveau européen selon la théorie économique mise en évidence dans cette présente dissertation (II). [...]
[...] À ce titre, le soutien indirect de la BCE aux politiques budgétaires des États ne peut pas être interprété comme une forme de monnaie hélicoptère puisqu'il n'y a pas de transfert direct de la Banque centrale vers les entreprises et les ménages. Ce sont les États qui mettent en œuvre des politiques de lutte contre la crise sanitaire via l'utilisation de leur politique budgétaire et permettent également de relancer l'endettement privé. Ainsi, on assiste à une résurgence du policy mix dans ce contexte. [...]
[...] La réponse apportée par la Banque Centrale européenne en 2020 a été justifiée par la nécessité de garantir des conditions de financement adaptées au sein de la zone euro au regard des conditions d'endettement des États, mais également des organismes privés à l'instar des entreprises. Au-delà de cet objectif premier, le recours à ce type de politique a permis de réduire les primes de risques des États les plus fragiles. L'ensemble des États de la zone euro peuvent ainsi utiliser leur politique budgétaire afin d'apporter des réponses économiques à la crise sanitaire actuelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture