La France a récemment soutenu que ses citoyens devaient être protégés des films « non civilisés » américains. Le protectionnisme a donc l'air d'avoir conquis jusqu'à notre culture nationale. En effet, même si la théorie de l'avantage comparatif montre comment des pays peuvent profiter du libre-échange, les assemblées législatives sont continuellement assaillies par des groupes de pression qui exigent l'instauration de mesures protectionnistes. Par protectionnisme, il faut entendre un ensemble de mesures visant à protéger la production d'un pays face à la concurrence étrangère.
Si l'histoire économique récente semble fournir des arguments en faveur du libre-échange, un protectionnisme insidieux, multiforme et le plus souvent en marge de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) se perpétue. On peut donc se demander pourquoi ce protectionnisme résiste-t-il et est-ce que, compte tenu de l'évolution de nos économies, il est encore viable. Si un protectionnisme, surtout temporaire, semble possible car il améliore les conditions de certains agents économiques (I), il n'en demeure pas moins relativement inefficace voire néfaste pour les consommateurs et peut se voir nuancé par l'instauration d'un régionalisme (II).
[...] Accepté comme phase transitoire. Ça peut conduire à moins redouter la concurrence et donc à s'ouvrir plus. Globalement on admet que ça a des effets positifs sur l'ensemble de la collectivité, grâce aux économies d'échelles, à la multiplication de la variété des produits, à la disparition des entreprises inefficaces et à la dynamique que cette formation engendre. Création d'union douanière permet à de petits pays, en se regroupant, de se comporter comme un grand ce qui lui permet d'avoir une influence sur le prix mondial ( amélioration des termes de l'échange. [...]
[...] Ils accroissent donc leurs parts de marché dans le pays. Il y a réduction des importations et perte de la collectivité nationale, car le gain du producteur est inférieur au coût de la subvention supportée par les contribuables. De plus, la subvention permet de détourner une part de la production vers le marché mondial au détriment des consommateurs nationaux De plus, le développement d'un protectionnisme de représailles nuit à son efficacité : A court terme : Protectionnisme rappelle la situation du dilemme du prisonnier : Le protectionnisme d'un pays n'a de sens que si les autres pays restent en libre-échange, une telle situation n'est cependant pas stable, car les autres pays auront intérêt à fermer leurs frontières bien que l'intérêt des deux pays soit dans le maintien du libre-échange. [...]
[...] La protection est endogène, elle dépend des comportements des agents. B. Mais, la forme d'un protectionnisme temporaire peut être plus souhaitable ( Théorie du managed trade Friesdrich List (19ème): Les pays doivent modifier leurs avantages comparatifs, en raison des mutations de la demande mondiale et des révolutions technologiques, en s'engageant dans de nouvelles productions et en se désengageant de certains secteurs d'activité. Cette dynamique peut justifier la mise en place d'un protectionnisme temporaire dit éducateur pour protéger les secteurs nouveaux extrêmement fragiles face à la concurrence étrangère : industries dans l'enfance L'entreprise a acquis l'expérience nécessaire qui lui permet de mieux produire c'est-à-dire quand coût moyen : celui des partenaires, on peut ouvrir sur l'extérieur, les prix baissent alors pour les consommateurs ce qui compense la hausse initiale due à la protection. [...]
[...] Cependant, les effets sur les consommateurs des outils du protectionnisme sont signe d'une perte de bien-être. On peut donc lui préférer une forme temporaire ou régionale. Un grand nombre de voix s'élèvent pour défendre un protectionnisme européen tel Emmanuel Todd selon qui la société française devient inégalitaire parce qu'elle est trop ouverte. Grâce au protectionnisme, les produits européens seraient plus compétitifs, et les entreprises pourraient êtres re localisées en Europe ce qui amènerait à une création d'emplois. Bibliographie Ouvrages généraux Economie, Paul A. Samuelson et William D. [...]
[...] Le protectionnisme est possible, car il améliore la situation de certains agents économiques 1. En effet, il peut être l'acteur d'une relance de l'activité intérieure : Keynes : ouverture d'un pays à l'importation est perçue à court terme, comme une fuite de revenus, au même titre que l'épargne. Le protectionnisme vise alors à améliorer l'efficacité d'une politique de relance, en limitant les importations et en favorisant le développement de l'économie nationale. D'autant plus que, d'après Samuelson, l'instauration d'un protectionnisme réduit le chômage. [...]
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