Historiquement, la croissance économique (malgré les crises et les inégalités de développement) s'est plutôt assise sur une augmentation du commerce mondial et une internationalisation de l'économie qui est désormais une tendance lourde. Néanmoins, on peut constater le maintien de barrières protectionnistes plus ou moins fortes dans tous les pays.
On entend par protectionnisme l'ensemble des théories et mesures destinées à favoriser les producteurs nationaux ou à défavoriser les producteurs étrangers. Il existe diverses formes de protectionnisme. On pense tout d'abord au barrières tarifaires, celles-ci pouvant être directes (taxes et droits de douane sur les produits importés) ou indirectes (subventions et crédits à l'exportation des produits nationaux. Cependant, désormais, se développe de plus en plus un protectionnisme non tarifaire qui se traduit notamment par la mise en place de quotas à l'exportation et de normes techniques ou sanitaires. On parle parfois dans ce dernier cas d'un protectionnisme administratif.
Dès le XIXème siècle, certains auteurs, et notamment Friedrich LIST, posent en faveur du protectionnisme. Depuis, face aux vertus du libre échange, tant vantées par la théorie néo-classique, les arguments plaidant pour un protectionnisme tempéré ont connu, depuis les années 1980, un regain de faveur. Malgré tout, la croyance en l'efficacité du marché et dans les bienfaits du libre échange ont amené le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale à encourager voir imposer l'ouverture des frontières des pays en voie de développement (PVD). Cependant, ce type de politique a eu des effets désastreux sur la croissance économique de ces derniers et sur les conditions de vie des habitants. Dès lors on peut se demander dans quelle mesure n'aurait –il pas mieux valu maintenir une certaine forme de protectionnisme. Sous quelles conditions et dans quel contexte le protectionnisme peut il être favorable à la croissance ? La question du contexte est aujourd'hui d'autant plus sensible que les impacts économiques, sociaux, politiques, culturels de la mondialisation modifient les termes du débat entre libre échange et protectionnisme : le protectionnisme doit dès lors s'afficher sous un nouveau jour.
S'il est vrai que certaines théories reconnaissent les vertus du protectionnisme vis-à-vis de la croissance, il n'en reste pas moins que ce dernier doit être encadré (I). Cependant, ces théories doivent désormais faire face à une nouvelle donne : la mondialisation qui impose de revisiter les pratiques protectionnistes (II).
[...] L'objectif est en Europe à la fois politique, garantir une paix durable, et économique, favoriser la croissance au niveau régional. En Amérique du Nord, la création de l'Accord de Libre Échange Nord Américain (ALENA) en 1994 semble marquer la conversion des Etats-Unis, ardents défenseurs du multilatéralisme, au régionalisme commercial. Cet accord vise à créer une zone de libre échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Pour ce qui concerne l'Amérique du Sud, le Mercosur voit le jour en 1991 et crée un Marché commun entre l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay, auxquels s'associent la Bolivie et le Chili. [...]
[...] Le protectionnisme apparaît alors bien inefficace. Pire, l'absence de coopération pourrait bien, dans ce domaine, constituer un jeu à somme négative : chaque pays ayant intérêt à réduire ses dépenses en matière d'environnement et à adopter des normes peu exigences afin de renforcer la compétitivité prix à l'exportation. D'où la nécessité de prendre des accords internationaux ayant pour but de sauvegarder l'environnement, ce qui apparaît difficile lorsque les blocs régionaux s'affrontent au sujet de mesures protectionnistes, ce qui apparaît en outre inévitable. [...]
[...] Cette intervention a été profitable aux différents pays de l'union Européenne puisque de nombreux emplois ont pu ainsi y être créés, ceci ayant des répercutions positives sur la croissance économique des différents états. B . mais celles-ci doivent être limitées et transitoires Le protectionnisme est une politique qui doit être menée de façon limitée et transitoire pour que ses effets bénéfiques sur la croissance économique contre balancent de possibles effets négatifs. Tout d'abord, un trop grand protectionnisme empêche une allocation optimale des moyens de production et des matières premières. [...]
[...] Cependant, ce type de politique a eu des effets désastreux sur la croissance économique de ces derniers et sur les conditions de vie des habitants. Dès lors on peut se demander dans quelle mesure n'aurait pas mieux valu maintenir une certaine forme de protectionnisme. Sous quelles conditions et dans quel contexte le protectionnisme peut il être favorable à la croissance ? La question du contexte est aujourd'hui d'autant plus sensible que les impacts économiques, sociaux, politiques, culturels de la mondialisation modifient les termes du débat entre libre échange et protectionnisme : le protectionnisme doit dès lors s'afficher sous un nouveau jour. [...]
[...] Par exemple, la crise asiatique de 1997 a ralenti la croissance des nouveaux pays industrialisés (ceux d'Aise et d'Amérique du Sud) mais elle a aussi réduit très fortement les possibilités d'exportation vers cette zone des Etats-Unis et des pays européens. Or, la capacité d'exportation est un élément important de la croissance. Il convient donc de limiter au maximum ces turbulences financières, ce qui nécessite, en l'absence d'un système de change stable, de développer une coopération monétaire internationale. Or, le protectionnisme peut parfois aller à l'encontre de cette coopération puisque le régionalisme risque de déclencher une guerre commerciale. [...]
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