Présentation du projet de taxe et de la position d'ATTAC sur le sujet. James Tobin a été membre de l'équipe des conseillers économiques de John Kennedy et a enseigné à Yale de 1950 à 1988. Il s'affirme keynésien et appelle à une intervention active de l'État dans l'économie. Il s'est spécialisé dans les questions monétaires et les mouvements de capitaux entraînés par les différences de taux de change entre les monnaies. En 1981, il a obtenu le Prix Nobel pour ses travaux sur les relations entre secteur financier et secteur réel
[...] Les pays émergents pourraient conserver l'ensemble des revenus de la taxe pour leur propre usage. Les différentes crises financières qui ont marqué la décennie 90 (fin 1994, le peso mexicain chute puis, en 1997 les monnaies des pays d'Asie du Sud-Est ont connu de violentes attaques déclenchant ainsi une crise financière qui a été suivie de celles russe et brésilienne) ont relancé le débat sur la nécessité d'établir des contrôles sur le système financier international, notamment en instituant une taxe du type proposé par Tobin. [...]
[...] Comme le souligne B. Eichengreen, "les spécialistes de l'économie et de la finance évaluent encore mal les effets d'une taxe sur les transactions de change. De nombreuses questions restent en suspens. Or, tant que ces inconnues ne seront pas levées, la discussion politique ne prendra pas corps, ni au plan social, ni à l'échelle internationale". En effet, en France, lors de la campagne présidentielle de 1995, Lionel Jospin se déclarait favorable à une taxe "à la Tobin" si elle se faisait à un niveau mondial et si les investissements à long terme n'étaient pas taxés. [...]
[...] En outre, afin d'éviter le risque de migration d'un marché réglementé à un autre qui ne l'est pas, la taxe devrait être appliquée de manière uniforme aux différentes places financières internationales, ce qui pose un problème de coordination entre les places. Une fois que cette taxe aura été instaurée, chaque place financière aura intérêt à se comporter en free rider pour attirer une partie des capitaux. La taxe risque d'entraîner une substitution, même partielle, entre les actifs financiers. En effet, étant limitée aux seules transactions au comptant, la taxe peut encourager la substitution en faveur de forwards et de futures de court terme. Pour être efficace, la taxe sur les transactions de change doit être généralisée aux autres instruments financiers. [...]
[...] Le projet de taxe Tobin Introduction James Tobin a été membre de l'équipe des conseillers économiques de John Kennedy et a enseigné à Yale de 1950 à 1988. Il s'affirme keynésien et appelle à une intervention active de l'État dans l'économie. Il s'est spécialisé dans les questions monétaires et les mouvements de capitaux entraînés par les différences de taux de change entre les monnaies. En 1981, il a obtenu le Prix Nobel pour ses travaux sur les relations entre secteur financier et secteur réel. [...]
[...] Il avait alors publié un éditorial intitulé "Désarmer les marchés". D'autres titres se sont associés à cette initiative : Politis, Charlie Hebdo, Témoignage chrétien et Transversales Sciences Culture. Le collège fondateur est composé d'associations, de syndicats et de personnalités : outre Ignacio Ramonet, on trouve René Dumont, Viviane Forrester, Gisèle Halimi, Bernard Langlois, Daniel Mermet, René Passet, Jacques Robin et Philippe Val. Son bureau est présidé par Bernard Cassen du Monde diplomatique, les vice-présidents étant Chantal Aumeran, du Syndicat unifié des impôts, et François Dufour de la Confédération paysanne. [...]
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