L'émergence continue de nouvelles technologies et leur diffusion à travers le monde, à la fois au niveau des pays producteurs et des pays consommateurs, le développement d'industries de pointe dans les pays développés comme dans les pays émergents asiatiques et d'Europe de l'Est semble indiquer que le progrès technique joue un rôle important dans les appareils productifs, et à travers les revenus qu'ils procurent, dans la croissance.
Si néoclassiques et théoriciens de la croissance endogène divergent sur le caractère exogène ou non du progrès technique, tous s'accordent pour le considérer comme un facteur essentiel pour la formation de la croissance économique. Le progrès technique se traduit de façon différente selon la nature des activités : essentiellement sous forme de mécanisation dans l'agriculture ; sous forme de robotisation dans l'industrie ; sous forme d'informatisation dans les activités tertiaires dont font partie les technologies de l'information.
Mais quelle que soit sa forme, la modernisation de la production ne vise qu'un objectif principal la recherche de gains de productivité du travail.
[...] Le progrès technique apparaît dans ce cas comme un facteur discriminant entre les ouvriers qualifiés et les ouvriers non qualifiés, selon Mankiw et Romer. Le progrès technique est selon l'école schumpeterienne à l'origine des crises économiques actuelles. Ainsi selon Zinn économiste de l'école de Schumpeter, la crise amorcée dans les années 70 serait en fait la traduction du passage d'un régime technologique fondé sur le pétrole bon marché à un nouveau régime technologique fondé sur des éléments microélectroniques à bas coût de revient. Le rôle de l'innovation dans la croissance reposant sur le principe de destruction créatrice au sens de Schumpeter. [...]
[...] Les conflits entre les intérêts financiers et les intérêts industriels comme par exemple le coût du projet supérieur par rapport à sa rentabilité immédiate, le conflit entre l'entreprise et sa banque. Selon Schumpeter l'endettement d'une entreprise vis à vis d'une banque est légitime et parfaitement sain et s'inscrit dans la logique de l'innovation. Il reste à gérer le capital risque. Conflit entre les actionnaires et le conseil d'administration en cas d'innovation organisationnelle. Exemple de la société Volvo à propos du mariage avec Renault. [...]
[...] La théorie néoclassique considère le progrès technique comme une variable exogène, un facteur résiduel de la croissance. Selon les néoclassiques, les rendements marginaux de la production sont décroissants, ce qui nécessite de considérer le progrès technique comme exogène. En effet, si le progrès technique était une variable endogène, il entraînerait une hypothèse de rendements croissants incompatible, pour les néoclassiques, avec l'équilibre concurrentiel. Le modèle de Solow, en particulier, estime le progrès technique neutre au sens de Harrod (c'est à dire qu'à un niveau de taux d'intérêt donné, il laisse inchangé le coefficient de capital, ce qui entraîne que travail et progrès technique ont des rôles similaires, le progrès technique déterminant de l'efficacité marginale de la main d'œuvre). [...]
[...] Conclusion Au total, si tous les économistes s'accordent à considérer le progrès technique comme un élément nécessaire de la croissance, en tant que catalyseur de productivité des facteurs de production (capital et travail), force est de constater que les transformations qu'il opère sur les autres facteurs de production ne sont pas toutes bénéfiques, et qu'il n'est pas exempt d'externalités qui, certes, peuvent parfois se résorber elles-mêmes, mais qui peuvent aussi conduire à des blocages importants au niveau micro-économique. L'innovation a une composante collective d'autant plus forte et visible que la réalisation en question est complexe. C'est d'abord un acte intellectuel déclenché par un homme qui constate un besoin et décide de le satisfaire à toute force avec la participation de ses proches (référence à J.Boivin 1994). L'innovation naît dans l'esprit du dirigeant, elle ne peut se développer pleinement que grâce au groupe qui l'entoure. [...]
[...] Le progrès technique affecte les formes de la concurrence et la structure des marchés. Dans la mesure où l'inventeur du brevet possède un monopole temporaire de son invention (qui, à terme, va devenir un bien public grâce à la circulation de l'information) il se crée une distorsion de concurrence en faveur du détenteur du brevet, ce qui porte atteinte à la concurrence pure et parfaite Ainsi Arrow justifie ses propos en expliquant pourquoi la concurrence parfaite risque de ne pas parvenir à une allocation optimale des ressources en matière d'invention Le risque d'incertitude ; l'invention est intimement liée à la notion de risque parce que le produit risque ne pas convenir, et les limites occasionnaient par les rendements décroissants Le problème de la divergence entre le bénéfice social et le bénéfice privé. [...]
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