Le Maroc se présente aujourd'hui comme un pays ayant bien maîtrisé le processus d'ajustement structurel auquel il s'était soumis depuis le début des années 80, en négociant essentiellement avec le FMI et la Banque Mondiale. Par glissement, on le considère comme un bon élève de la Banque ; en réalité, il fut un bon partenaire, apte à soutenir des dossiers argumentés face parfois à des positions simplistes sinon dogmatiques. Son avantage lui vient d'une haute administration de qualité et de responsables gouvernementaux capables d'autonomie et d'initiatives dans le cadre des orientations fixées par le Souverain.
[...] Conclusion Ce type d'ajustement a pour finalité d'assurer que le pays pourra reprendre le service de sa dette extérieure (paiement des intérêts et remboursement des prêts). L'ajustement structurel repose habituellement sur le dosage des éléments suivants : dévaluation de la monnaie nationale (afin de réduire les prix des produits exportés et de récolter des devises fortes pour rembourser la dette), hausse des taux d'intérêt (pour attirer le capital international), réduction des dépenses publiques (licenciements dans la fonction publique, réduction des budgets de santé et d'éducation, etc.), privatisations massives, réduction des subventions publiques de fonctionnement à certaines entreprises ou à certains produits, blocage des salaires (pour éviter que la dévaluation ne provoque un enchaînement inflationniste). [...]
[...] Caractère social : Ce caractère ouvrait sur trois points : l'emploi l'éducation et la santé. Toutes ces mesures ont pour objectif le rétablissement des grands équilibres internes et externes de l'économie ; Ajustement économique : LES REFORMES FISCALES : En 1984, le pays s'est engagé dans un processus de réforme fiscale qui a abouti, à un abaissement considérable des taux supérieurs des droits de douane à l'importation, le quasi disparition des droits à l'exportation, la substitution de la TVA à la taxe sur les produits et services (1986), celle de l'impôt sur les sociétés à l'impôt sur les bénéfices professionnels (1988), l'institution de l'impôt général sur le revenu(1990). [...]
[...] On a également adopté une meilleure approche en matière d'imposition des revenus dans le cadre de l'IGR et de l'IS. Elle risque d'avoir des incidents défavorables sur l'emploi et les investissements. LES REFORMES BUDGETAIRES Le PAS a imposé des mesures visant à réduire le déficit du budget de l'Etat considéré comme le principal déterminant du déficit externe, l'ajustement budgétaire constitue l'un des axes centraux de tout le PAS. La politique d'assainissement des finances publiques repose sur un élargissement des recettes et sur une limitation des dépenses publiques. [...]
[...] L'inflation est estimée actuellement à environ 5%. La politique des taux d'intérêt a été libéralisée et a permis de rendre le crédit moins cher pour les besoins de financement de l'économie, sans toutefois pénaliser l'épargne. Une nouvelle loi bancaire est venu renforcer la protection est venu renforcer la protection des épargnants et des emprunteurs et unifier le cadre juridique de ce secteur. Par ailleurs, des mesures concrètes ont été prises pour dynamiser le rôle de la bourse et réorganiser le marché des capitaux afin de faire participer un plus large public au marché des valeurs mobilières et au processus de privatisation en cours. [...]
[...] Un programme d'ajustement général et des programmes d'ajustement sectoriels ont été arrêtés. Ayant arrêté un taux de croissance de le programme d'ajustement structurel vise de façon générale : la réduction du déficit des paiements courants, la réduction de la protection et la libéralisation des échanges, la stabilisation de la dette an évitant un recours excessif aux emprunts, l'élimination des arriérés au niveau des paiements extérieurs et la reconstitution des réserves en devises. Les résultats sont contrastés, s'agissant des équilibres financiers on peut dire que le programme d'ajustement a permis la réalisation de résultats certains : tels que la limitation du déficit du Trésor Publique à du PIB en décembre 1992 et la reprise de l'épargne publique qui a assuré la financement de 50% des dépenses de l'investissement publique. [...]
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