L'entrepreneur est une figure-clef de l'économie, souvent représenté comme la figure de proue du capitalisme. Il est pourtant difficile de lui donner une définition précise. Ayant l'ambition de donner une explication globale du fonctionnement de l'économie, les économistes classiques anglais comme Ricardo ou Smith, ou néo-classiques comme Walras ou Pareto, se sont peu intéressés à l'entrepreneur. Au contraire, des économistes comme Cantillon ou J.B. Say le placèrent au centre de leur réflexion et de la dynamique économique, rejoints en cela un siècle plus tard par Schumpeter.
Une distinction reste néanmoins à faire entre entreprise et entrepreneur : l'entreprise est un système économique, une organisation des facteurs de production et constitue de ce fait l'acte de produire des richesses, tandis que l'entrepreneur est l'agent qui réalise les combinaisons nouvelles de facteurs de production.
L'entreprise étant un agent économique, la maximisation du profit qui représente la différence entre les recettes et l'ensemble des dépenses liées à la production et à la vente de biens et services, constituerait ainsi selon la théorie néoclassique l'objectif de l'entrepreneur qui dirige cette entreprise.
Néanmoins, le profit peut-il constituer l'unique objectif de l'entrepreneur ? Il convient ainsi alors de se demander si l'entrepreneur peut ne pas satisfaire d'autres objectifs contradictoires ou permettant d'atteindre cet objectif même.
Nous verrons ainsi en quoi le profit constitue l'objectif principal de l'entrepreneur en étudiant les moyens d'y subvenir, puis nous nous interrogerons sur l'existence d'autres objectifs parfois contradictoires avec cette maximisation.
[...] Conclusion Même si le statut et la définition de l'entrepreneur semblent encore imprécis, nous avons pu voir que même si le profit constitue le principal objectif de l'entrepreneur comme le souligne la théorie néo-classique, il ne peut et ne doit constituer l'unique but de celui-ci. L'entrepreneur peut ainsi être motivé par des mobiles irrationnels et doit dans la réalité concilier ses propres objectifs et ceux de ses collaborateurs. L'entrepreneur doit aussi satisfaire des objectifs intermédiaires comme la maximisation de la production, la minimisation des coûts ou la nécessité d'innover, qui revient au final à la recherche de profit. Le profit est donc incontournable, mais est compatible avec d'autres objectifs. [...]
[...] La productivité constitue le rapport entre volume d'outputs produit et volume d'inputs engagé. Si la productivité augmente, cela signifie que pour une même quantité d'inputs engagés, on peut vendre plus d'outputs au même prix, et donc que le profit augmente. Ainsi selon la qualité de l'organisation mise en œuvre, une entreprise peut favoriser ou non la mobilisation de la force de travail. C'est ce qu'on appelle l'efficience X : sous l'étiquette de salaires d'efficience salaires au mérite, il y aurait une liaison positive entre le niveau de salaire et l'effort productif du salarié. [...]
[...] Le profit peut-il constituer l'unique objectif de l'entrepreneur ? L'entrepreneur est une figure clef de l'économie, souvent représenté comme la figure de proue du capitalisme. Il est pourtant difficile de lui donner une définition précise. Ayant l'ambition de donner une explication globale du fonctionnement de l'économie, les économistes classiques anglais comme Ricardo ou Smith, ou néo-classiques comme Walras ou Pareto, se sont peu intéressés à l'entrepreneur. Au contraire, des économistes comme Cantillon ou J.B. Say le placèrent au centre de leur réflexion et de la dynamique économique, rejoints en cela un siècle plus tard par Schumpeter. [...]
[...] Tous économistes, PUF 2e édition, 285p. Abraham-Frois, Gilbert. Économie Politique, Economica 734p. [...]
[...] Mais il est possible de produire autant avec la combinaison moins coûteuse matérialisée par C car C se retrouve sur la même isoquante. On peut donc former une nouvelle droite d'isocoût L2 parallèle à l'ancienne qui représente une économie de coût et donc un gain de profit. De même, le producteur peut choisir de maximiser sa production sous contrainte de coût : pour un coût donné matérialisé par la droite d'isocoût, on recherche la combinaison maximisant la production. En représentant la carte des isoquantes, on représentera l'optimum de production à la tangence A entre l'une des isoquantes Q2 et la droite d'isocoût. [...]
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