L'intégration économique et monétaire a-t-elle permis la croissance? (I) ou est-ce la croissance qui est à l'origine d'une telle dynamique? (II). Tout se passe comme si ces deux phénomènes entretenaient un véritable rapport dialectique. Quel est donc celui qui primera pour que triomphe une Europe politique?
[...] Processus d'intégration économique et monétaire des pays de l'Union européenne Introduction " Mieux vaut co-piloter un navire libre de son chemin que d'être seul à la barre d'un navire téléguidé par d'autres. " Ainsi selon Jean-Paul FITOUSSI, l'intégration des états européens au sein de l'Union Européenne serait un " second best A défaut d'obtenir un taux de croissance économique satisfaisant, les pays de l'Union Européenne auraient ainsi intérêt à constituer une zone économique et monétaire au sein de laquelle ils pourraient échanger librement. [...]
[...] Selon la théorie des zones d'intégration économiques, il ne peut y avoir d'union sans croissance. En effet, comme le souligne BALASSA, la première étape de l'Union doit favoriser le libre-échange entre les différents états membres. Or le libre-échange comme nous l'a montré l'histoire économique des Grandes Économies (Y. BARON et B. KAISER), favorise la croissance. Par conséquent, seule une croissance satisfaisante des états membres permettra l'Union économique et monétaire, ultime étape de l'intégration économique et monétaire (ou plus précisément économique puis monétaire). [...]
[...] L'intégration économique et monétaire a-t-elle permis la croissance? ou est-ce la croissance qui est à l'origine d'une telle dynamique? (II). Tout se passe comme si ces deux phénomènes entretenaient un véritable rapport dialectique. Quel est donc celui qui primera pour que triomphe une Europe politique? I. Comme le montre l'exemple des trente glorieuses, l'Union économique semble avoir permis aux pays européens de connaître une croissance sans précédent 1. [...]
[...] La croissance économique serait-elle possible hors de l'Union? Avant 1972, alors que DE GAULLE gouvernait encore la France, l'Angleterre n'avait pas encore pris part à la Communauté. Néanmoins, celle- ci n'était pas exemptée de croissance économique. Ainsi serait-il possible de croître paisiblement en dehors de l'Union économique. De même, lorsque la livre sterling décroche le Système Monétaire Européen en 1992 (septembre), l'Angleterre ne connaîtra pas pour autant une phase de récession et verra même sa croissance économique augmenter de durant les deux premiers trimestres 1993. [...]
[...] Si l'on en croit le rapport CECHINI publié en 1985 sur les coûts de la non-europe, il serait tentant d'affirmer le contraire En effet, qui voudrait s'exclure du jeu devrait connaître une croissance économique plus faible que ses partenaires. En effet, comme le montre les partisans du libre-échange, il y aurait une causalité circulaire entre l'intégration économique et la croissance économique. Tout se passe comme si la croissance avait permis aux nations européennes de trouver un gain à l'ouverture, un " gain à l'échange " (pour reprendre les termes d'E. HECKSHER et de B. OHLIN) 1. [...]
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