La privatisation étant au cœur des réformes structurelles a pour l'objectif essentiel de changer les structures de gouvernance des entreprises afin de les amener à des comportements d'efficience et d'assurer leur avenir de long terme sur des bases compétitives.
Les privatisations engagées en Russie les années 90 représentent la plus grande réforme de la propriété jamais entreprise. Alors qu'au début de la décennie toute la production relevait du secteur étatique, dès 1998 environ 70 % du PIB est produit dans le secteur privé . Pour les concepteurs des privatisations russes (Gaïdar, Eltsine) elle a constitué le quatrième pilier d'une « thérapie de choc » devant permettre la transition et la stabilisation macro-économique. Les trois autres aspects ont été la libéralisation des prix, l'ouverture de l'économie et les restrictions financières.
Parmi les prémisses de privatisations en Russie on distingue: « prosaïque » - motivation des libéraux russes de se débarrasser de l'ancienne élite ; économiques - questions des incitations (propriété d'Etat inefficace en raison de l'absence d'un vrai propriétaire dont l'intérêt est de valoriser son capital ; la privatisation en évinçant l'Etat de l'économie réduit sa capacité de nuisance à travers des décisions inefficaces).
[...] Privatisation russe aujourd'hui[13]. Le gouvernement russe envisage de finir les privatisations vers 2008, en sortant du capital social des entreprises qui ne sont pas stratégiques. Selon le programme de privatisation de 2004-2006, l'Etat va céder tous les actifs qui sont hors fonctions publiques et sortir des sociétés anonymes où la part de l'Etat a été moins de 25% car cela ne lui permet pas de participer à la gouvernance de cette entreprise de la manière efficace. En 2005 il va faire de même quant aux entreprises dans lesquelles sa part est 25-50% en revendant ses actions aux acteurs privés. [...]
[...] Vers la fin de 2006 l'Etat va également cesser sa participation dans les sociétés non stratégiques dans lesquelles sa part dépasse 50%. Parmi les principales particularités[14]( de la privatisation en Russie on peut citer: - La distribution gratuite de la richesse nationale aux citoyens à travers des vachères à la différence de la plupart de pays développés; - L'application de plusieurs formes des privatisations, tandis que dans les autres pays seulement une mode (parfois avec quelques modifications) a été utilisée; - Le caractère universel de la privatisation; - La sous-estimation de la valeur de biens publics à privatiser au profit de certains groupes de gens; - Un contrôle faible et parfois même son absence du processus de la privatisation; - La transfert des biens en gage après la faillite des entreprises et ensuite à la propriété des gageurs ; - Les privatisations n'ont pas conduit à une modernisation technologique et à des restructurations[15]; - La peur de certains auteurs de la privatisation du régime de propriété démocratique, ou la propriété appartient aux employés. [...]
[...] Dans l'économie centralisée l'entreprise est remplacée par des hiérarchies administratives dont l'unité de base est l'association de production, entité technique commandée par des ministères et par le GOSNAB. Après sa disparition, les formes organisationnelles émergentes sont l'intégration verticale par regroupements des entités nées des ministères anciens et les réseaux informels fondés sur le troc qui effacent les rapports contractuels formels. DURAND C. [...]
[...] Les trois autres aspects ont été la libéralisation des prix, l'ouverture de l'économie et les restrictions financières[3] . Parmi les prémisses de privatisations en Russie on distingue: prosaïque - motivation des libéraux russes de se débarrasser de l'ancienne élite ; économiques - questions des incitations (propriété d'Etat inefficace en raison de l'absence d'un vrai propriétaire dont l'intérêt est de valoriser son capital ; la privatisation en évinçant l'Etat de l'économie réduit sa capacité de nuisance à travers des décisions inefficaces)[4]. La privatisation russe comprend les étapes suivantes A. Privatisation spontanée en URSS : 1987-1991[5]. [...]
[...] - Faiblesse des mobilisations sociales et de l'Etat. Le caractère illégitime et chaotique des privatisations soulève la question de la passivité de la population et du rôle de l'Etat. Alors que le niveau de vie s'effondre et qu'une poignée d'individus s'approprient les biens nationaux, la faiblesse des mobilisations sociales est l'une des caractéristiques les plus frappantes en 1991-1998. Certaines études mettent en évidence les mécanismes de démobilisation: détérioration du travail en raison de l'accroissement de la précarité, de la flexibilité de la majorité de la population, défaillance des organisations médiatrices de l'action collective et processus de destruction de l'identité ouvrière[21]. [...]
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