La mise en place et le déroulement de la privatisation de l'économie russe comme ses prémisses ne sauraient être détachés de deux problématiques d'ensemble :
- à l'affrontement impitoyable de deux conceptions du monde (Noam Chomsky parle de " deux donjons ") succède, avec la fin de la Guerre Froide mais cela peut être aperçu dès la fin des années 1970, une apparente victoire du capitalisme comme seul mode d'organisation économique efficace ;
- les privatisations en Russie ne peuvent être abordées sans la conception globale d'un mouvement général et mondial de privatisation dont l'épiphénomène qu'est l'Angleterre des années Thatcher ne doit pas cacher l'amplitude, notamment en Europe et en France.
[...] Récemment, dans Le Monde du mercredi 8 janvier 1997 l'article de Larissa PIACHEVA, " La Russie au bord du gouffre financier Mais également en anglais (articles souvent très spécialisés): Communist Economies and Economic Transformation, volume number september 95 : T.DOLGOPYATOVA and I. EVSEYEVA " The behaviour of Russian Industry under Transformation " ; A-S. ANDRES " The First Stage of privatisation of Russian Military Industry Europe-Asia Studies (Formerly Soviet Studies) : - volume 48, july 96, Igor BIRMAN " Gloomy Prospects for the Russian Economy - volume 48, may 96, J. [...]
[...] o Effets pervers de ses privatisations. Les " petites privatisations " ont aboutit à des collusions manifestes entre les organes de privatisations et la mafia, gangrenant complètement le secteur de la distribution. Les " grandes privatisations " ont été souvent marquées par les complicités entre le pouvoir politique et les réseaux d'influence. L'exemple en est choquant pour un certain nombre de dirigeants actuels ou récents de la Russie (celui de Tchernomyrdine, devenu propriétaire de la plus grande firme d'exploitation de gaz du pays, frôle le paroxysme). [...]
[...] Une véritable tentative à l'échelle locale n'a pas empêché l'échec de la création de groupe industriel à partir de lui. Même si la Russie a perdu son statut de grande puissance, le secteur militaire demeure une question très sensible en raison de l'importance de l'héritage soviétique :sa quasi-autonomie lui confère le rôle d'un Etat dans l'Etat Les principales entreprises du secteur VPK ont été exclues du champ d'application de la loi sur les privatisations. Cas de l'agriculture : Restée relativement à l'écart du mouvement des privatisations, l'approche de la question agraire par les réformateurs russes a été fortement biaisé en faveur de la création d'exploitations individuelles : décret de B. [...]
[...] Le programme de privatisation : 1992-1994 Malgré des chiffres impressionnants (plusieurs centaines de milliers de coopératives, cent cinquante mille " structures économiques nouvelles " (associations, konzern, consortiums, sociétés par actions . la part du secteur non étatique demeurait relativement modeste avant le début de la réforme Gaïdar. De plus le mouvement s'est dès le début avéré chaotique en raison du manque de contrôle, des lacunes des textes et également du chevauchement de deux modes antagonistes d'administration (privé-public). Le désir de l'équipe de Gaïdar était donc de créer un modèle de privatisation accéléré. [...]
[...] Alors que la production industrielle est divisée par deux, les investissements par quatre, il devient difficile et peu rentable de vendre des capacité de production. Bien que le bilan du processus d'accumulation primitive initié au début des années 1990 semble impressionnant, ceux qui en ont bénéficié ne paraissent pas pour autant intéressés à convertir les richesses obtenues en capital productif. Ils préfèrent les placer dans l'immobilier, les bijoux, les devises fortes ou sur les marchés étrangers. L'épargne d'une population qui a perdu en moyenne le tiers de ses revenus réels ne peut être importante. [...]
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