Comprendre les mécanismes de la croissance est nécessaire pour pouvoir construire et évaluer une politique économique. Cette compréhension passe alors forcément par un passage à la théorie, qui doit ainsi déterminer le rôle de la progression de la force de travail, de l'accumulation du capital et de l'innovation technologique.
La prise en compte des conséquences macro-économiques du progrès technique n'est pas récente. Déjà Marx, puis Schumpeter ont abouti à la conclusion qu'il était responsable dans l'apparition et le déroulement des crises et des fluctuations. Différents modèles ont donc été élaborés. Au départ, l'approche d'un progrès technique autonome (indépendant de l'évolution des autres inputs) était privilégiée, comme c'est le cas dans le modèle de Solow.
Cette approche a permis un certain nombre de résultats intéressants, mais pas suffisants pour expliquer la croissance. La théorie est allée plus loin à partir des années 80 avec l'élaboration de modèles dans lesquels le progrès technique est indissociable des autres paramètres. Il s'agit notamment de tous les modèles de croissance endogène. Actuellement, la théorie de la croissance est l'une des branches de l'analyse économique les plus actives.
[...] Sans progrès technologique, l'économie finira nécessairement par stagner. Lorsqu'une économie n'est pas encore à sa combinaison optimale des moyens de production, elle peut connaître une croissance de rattrapage pour s'y porter, entraînant alors un fort accroissement de la productivité par tête, mais simplement de manière transitoire. Ainsi, le seul facteur de croissance durable est le flux d'innovation. Le résidu de Solow L'objet de la comptabilité de la croissance est de faire la part des différents facteurs de la croissance. L'un n'est pas directement mesurable, il s'agit du progrès technique. [...]
[...] II Des résultats insuffisants conduisent à penser le progrès technique comme non-exogène à travers les théories de la croissance endogène A la fin des années 1980 a eu lieu un renouvellement avec le développement des théories de la croissance endogène qui tentent de déterminer les composantes de la Productivité Globale des Facteurs (PGF). Ces théoriciens remettaient en cause les prédictions du modèle de Solow. En effet, ce modèle affirme la convergence des économies vers des états stationnaires, le progrès technique exogène se diffusant partout progressivement. Après l'observation de l'évolution effective de l'économie de nombreux pays, ce point a été contesté. [...]
[...] Le plein emploi ne peut donc être qu'exceptionnel, et les politiques sont incapables d'y remédier. Le modèle de Domar Ce modèle, assez similaire à celui d'Harrod, a été proposé par Domar en 1947 dans un article de l'American Economist Review intitulé Expansion and employment. Il s'interroge sur le problème du plein emploi lorsque l'on envisage l'évolution de l'économie dans le temps, période par période, en effectuant un prolongement des idées de Keynes sur le long terme. A la différence de Harrod, Domar ne met l'accent que sur les difficultés de l'équilibre sur le marché des produits, et fait abstraction de l'équilibre sur le marché de l'emploi. [...]
[...] De là vient la motivation d'une théorie endogène de la croissance. Il y a deux raisons principales qui laissent à penser que la PGF est régie par des mécanismes économiques. D'une part, l'efficacité de la production dépend des interactions des acteurs économiques par des “effets externes” qui doivent être considérés par la théorie afin de prendre en compte l'influence de l'organisation des marchés. D'autre part, les actions de l'Etat pour inciter les innovations à travers les aides à la recherche et à l'éducation ont un effet certain qui doit être intégré dans les modèles. [...]
[...] La prise en compte des conséquences macro-économiques du progrès technique n'est pas récente. Déjà Marx, puis Schumpeter ont abouti à la conclusion qu'il était responsable dans l'apparition et le déroulement des crises et des fluctuations. Différents modèles ont donc été élaborés. Au départ, l'approche d'un progrès technique autonome (indépendant de l'évolution des autres inputs) était privilégiée, comme c'est le cas dans le modèle de Solow. Cette approche a permis un certain nombre de résultats intéressants, mais pas suffisants pour expliquer la croissance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture