Les prélèvements obligatoires sont aujourd'hui principalement composés des impôts payés à l'Etat ou aux collectivités locales et des cotisations versées aux organismes de protection sociale. Ils sont prélevés sur les salaires et constituent donc une charge pour l'employeur. Ainsi, leur niveau influence le taux de profit des entreprises et l'investissement, la production et donc la croissance. Mais ils sont redistribués sous forme de prestations sociales et de consommations collectives qui rendent service à tout le monde, y compris aux entreprises. De cette façon, les prélèvements obligatoires peuvent être vus comme nécessaires à la croissance.
Peut-on dès lors considérer aujourd'hui les prélèvements obligatoires comme une entrave à la croissance économique ? (...)
[...] Si l'on baisse les prélèvements dans le secondaire, cela relancerait la demande et donc l'économie. Si ils sont trop élevés, les entreprises vont préférer investir dans la Recherche-Développement et non dans la matière première, ce qui freine encore plus la demande sur le marché global. Ainsi, un niveau élevé de prélèvements peut affecter la croissance à travers la compétitivité, l'emploi, la demande. Toutefois, des prélèvements peuvent avoir des effets non négligeables à travers leur redistribution. II. Limites : Les effets positifs des prélèvements A. [...]
[...] Conclusion En conclusion, les prélèvements obligatoires freinent à première vue la croissance puisqu'ils pèsent sur la compétitivité, l'emploi et la demande. Toutefois, à travers les redistributions, chacun y trouve son compte puisque les consommations collectives sont nécessaires au bon fonctionnement des entreprises. D'autre part, lorsqu'on réduit ces prélèvements, l'emploi et la demande en souffrent, et les écarts sociaux s'aggravent. Ils ne sauraient donc être considérés comme une entrave à la croissance économique. Pour preuve, les pays en développement qui investissent fortement, à travers leurs prélèvements, dans leurs infrastructures collectives, ont une croissance extrêmement enviable. [...]
[...] Ainsi, la baisse des prélèvements obligatoires peut avoir des effets néfastes. B. La baisse des taux de prélèvements pénalise certains ménages La baisse des taux d'imposition des revenus salariaux appliquée à tous pénalise en effet les faibles revenus : les gains ont été décroissants. Les faibles revenus y ont perdu : les impôts sont redistribués donc une baisse de leur taux pénalise ceux qui bénéficiaient de prestations sociales. Or, la propension marginale à dépenser diminue avec l'augmentation des revenus. Les faibles revenus, voyant leur pouvoir d'achat encore baisser n'ont donc pas accru leur consommation, ce qui a tiré la demande vers le bas. [...]
[...] Ainsi, la baisse des prélèvements peut-elle être néfaste à la croissance. C. Les prélèvements obligatoires garantissent un certain niveau de vie qui bénéficie aussi aux entreprises Effectivement, l'Etat prélève l'impôt pour faire fonctionner le pays : il redistribue celui-ci à travers les services publics, les traitements des fonctionnaires, les subventions et constitue ainsi une gamme complète de consommations collectives. Ces dernières participent au bien-être collectif en évitant à la population des dépenses trop lourdes, puisque réparties sur tous. Elles jouent aussi un rôle dans la compétitivité des entreprises, à travers les transports par exemple, des communications, des banques etc. [...]
[...] Les prélèvements augmentent le coût du travail et donc ralentissent la compétitivité des entreprises qui risquent de perdre des parts de marché. B. Cela peut être néfaste à l'emploi Des prélèvements trop nombreux rendent le coût du travail plus grand. Les entrepreneurs préfèrent alors investir, substituant le capital au travail, ils n'emploient donc pas. D'autre part, si les entreprises sont défavorisées par ces prélèvements, il est possible qu'elles tentent de se délocaliser, surtout s'il s'agit de firmes multinationales. Les pays de réception n'ont pas les mêmes lois de protection des salariés, ce qui n'est pas favorable aux employés. [...]
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