La préférence pour la liquidité

Résumé du document

La conception de la monnaie est un phénomène intriguant pour les économistes.
On s'est aperçu que la monnaie possédait trois fonctions : Unité de compte (mesure de la valeur), intermédiaire des échanges (fonction fondamentale) et réserve de valeur (conservation de valeur d'une période à une autre).
Marshall s'est intéressé à la demande de monnaie et il pense qu'elle est proportionnelle au revenu. J.M Keynes s'oppose aux classiques mais il n'y a pas de rupture radicale avec la tradition de Marshall et dans la Théorie Générale, il se demande : Pourquoi les agents détiennent-ils de la monnaie ? C'est parce qu'ils ont une préférence pour la liquidité, terme utilisé pour désigner la motivation d'un individu à détenir de la monnaie, c'est-à-dire un droit immédiat à l'achat de biens et de titres.
Nous allons donc chercher à comprendre ce qu'est la préférence pour la liquidité et de quoi elle se compose.
Pour cela, nous allons tout d'abord voir le motif de transaction et de précaution puis, nous verrons le motif de spéculation.

Extraits

[...] Ils anticipent la baisse de la valeur des titres. LP = LP Y). Dans le chapitre 15, KEYNES simplifie en disant que tous les rapports entre la demande de monnaie LD et le taux d'intérêt sont caractérisés par le motif de spéculation. LD = LT + LP + LS LT : encaisse active ; LP : encaisse active ou oisive Grâce à cette simplification du chapitre 15, on rapproche les 2 motifs, d'où LTP avec L'TP > 0. BAUMOL a noté que la composition de l'encaisse transaction/précaution reprend plusieurs formes de monnaie. [...]

[...] Prévues quant à leur montant et leur date. Ce qui détermine cette encaisse de transaction c'est le revenu (au niveau macroéconomique). LT : demande d'encaisse de transaction LT = LT d'où L'T > 0 : lorsque le revenu augmente, la demande d'encaisse de transaction augmente aussi. Le motif de précaution Les encaisses de précaution sont incertaines (dépense incertaine), elles s'expliquent par la nécessité de réagir rapidement aux situations imprévues, aux aléas de la vie de tous les jours. C'est un désir de sécurité en ce qui concerne l'équivalent futur en argent d'une certaine proportion de ses ressources totales On parle aussi de motif catastrophe, mais ça peut être également des opportunités positives (soldes par exemple). [...]

[...] La préférence pour la liquidité La conception de la monnaie est un phénomène intrigant pour les économistes. On s'est aperçu que la monnaie possédait trois fonctions : Unité de compte (mesure de la valeur), intermédiaire des échanges (fonction fondamentale) et réserve de valeur (conservation de valeur d'une période à une autre). Marshall s'est intéressé à la demande de monnaie et il pense qu'elle est proportionnelle au revenu. J.M Keynes s'oppose aux classiques, mais il n'y a pas de rupture radicale avec la tradition de Marshall et dans la Théorie Générale, il se demande : Pourquoi les agents détiennent-ils de la monnaie ? [...]

[...] Au niveau macroéconomique : il n'existe pas de valeur de ; certains agents auront un patrimoine liquide alors que d'autres l'auront en obligations. Si r = : le patrimoine sera plutôt conservé sous forme de coupons. Si au départ les taux d'intérêt sont très élevés, tous les agents de la collectivité pensent que r > : tous les agents anticipent une baisse de r et une augmentation de Vn : comportement haussier généralisé. Personne n'a son patrimoine sous forme liquide. [...]

[...] Tous ont un patrimoine liquide : LS ; c'est le phénomène de la trappe à liquidité. On a donc constaté que la demande de liquidité était définie par trois motifs, en réalité, la demande de monnaie n'est pas l'ensemble de ces trois motifs, elle est inférieure puisqu'une même unité de monnaie peut être détenue pour différents motifs. Cette analyse keynésienne est incomplète c'est pourquoi en 1937, Ohlin apporte un quatrième motif, le motif de financement, il considère que la demande d'investissement peut entraîner une demande de monnaie. [...]