En France, le recours au temps partiel s'est accru depuis le début des années 90. Par exemple, la proportion de l'emploi salarié à temps partiel est ainsi passée de 7 % en 1980 à 12 % en 1990, un pic en 1998 avec un taux de 18 %. On peut penser que cet accroissement massif vient de la crise de l'emploi. Mais jusqu'aux années 50, la distinction entre emplois précaires et typiques ne se faisait pas. De 1950 à 1970, l'emploi normal se définit plus par la durée indéterminée, l'unicité de son employeur et le travail à temps plein. Mais des évolutions économiques et sociales changent les structures de l'emploi et révolutionne son marché : la progression du salariat, l'exode rural, la tertiarisation des emplois, la croissance de l'emploi féminin (...)
[...] La première étant la gestion de l'imprévu (la souplesse du contrat d'intérim permet de faire mieux face aux besoins). Ensuite, cela permet à l'entreprise de gagner du temps car grâce aux cabinets d'intérim, il est très rapide et facile de recruter. Le troisième point consiste dans l'essence même du contrat intérimaire qui est très souple. Il permet donc à l'entreprise d'avancer ou de reporter la date de début de la mission mais permet également la reconduite facile du contrat qui peut se faire du jour au lendemain. [...]
[...] Un quart des salariés en temps partiel voudrait davantage. Ce statut est donc majoritairement choisi, notamment dans la fonction publique. Mais cette moyenne masque des écarts : le taux atteint pour les femmes cadres supérieurs et chez les ouvrières. Donc, une partie des salariés revendiquent ne pas vouloir travailler davantage, compte tenu des conditions de travail et de salaires dont ils disposent d'un côté, et du fait des difficultés que cela entraînerait par ailleurs de l'autre, notamment en ce qui concerne les impératifs familaux, etc . [...]
[...] Ce, dans un contexte de mondialisation des échanges. Les entreprises doivent donc s'adapter à un environnement de plus en plus concurrentiel. Les entreprises vont donc privilégier la flexibilité interne, en ayant recours aux CDD, heures supplémentaires, emplois atypiques). Au-delà de l'approche économique et statistique, des recherches sociologiques abordent la précarité sous un oeil nouveau, celle du rapport au travail qui peut concerner des salariés aux emplois dits stables Le sociologue Serge Paugam définit un salarié à la forme d'emploi atypique comme Le salarié de la précarité et il exerce un travail qui lui semble sans intérêt, mal rétribué et peu reconnu dans l'entreprise La précarité est alors observée selon le type de travail effectué, sa reconnaissance matérielle (par le salaire) et symbolique et les relations sociales dans l'entreprise. [...]
[...] repères DARES, Les politiques de l'emploi et du marché du travail, Editions La découverte, coll. repères AZNAR Guy, Emploi : la grande mutation, Editions Hachette Littérature, coll Pluriel Les Cahiers, La précarité de l'emploi, L'observatoire de l'ANPE Articles : BOUYGARD Françoise, HOLCBLAT Norbert, Baisse du cout du travail et création d'emplois pour les jeunes Regards sur l'actualité, ALTIERI La flexibilité du marché du travail : débat politique, pratiques de terrain Chronique internationale de l'IRES, mai 2002. ERHEL Christine, L'emploi et le chômage en France, au début des années 2000 Regards sur l'actualité, n°290, avril 2003, La Documentation française. [...]
[...] Car en effet, le responsable de cette fragilisation du lien social est en grande partie le chômage, qui ne cesse de croître et qui paupérise, chaque jour un peu plus, les populations les plus fragiles. Bibliographie 1 Ouvrages : NICOLE-DRANCOURT Chantal, ROULLEAU-BERGER Laurence, L'insertion des jeunes en France, Quatrième édition, Editions Presses Universitaire de France, coll. que sais-je? ABECASSIS Frédéric, ROCHE Pierre, Précarisation du travail et lien social, Des hommes en trop Editions l'Harmattan, coll. Logiques sociales GAMBIER Dominique, VERNIERES Michel, L'emploi en France, Editions La découverte, coll. [...]
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