L'entreprise privée a pour objectif principal la réalisation de profits. La conduite de l'entreprise se caractérise par tout un réseau à la fois hiérarchique, financier et technique qui règle son fonctionnement. La fonction de direction, délicate à définir, occupe une place essentielle dans l'entreprise. En effet, qui en assure la direction ?
Tout d'abord, nous justifierons la théorie et la pratique du pouvoir de décision dans une entreprise en économie de marché. Puis, nous analyserons la complexité de la réalité de la direction d'entreprise (...)
[...] Les tensions entre technocrates et propriétaires sont donc niées. Par ailleurs, on constate un retour en force des actionnaires. En effet, les actionnaires revendiquent de plus en plus leur droit de regard sur gestion de l'entreprise ; le pouvoir du patron de la société décroit par conséquent sensiblement au profit du conseil d'administration. Désormais, le patron a des comptes à rendre aux propriétaires ; il est de plus en plus contrôlé, en raison d'exigences nouvelles et d'une sensibilité croissante aux dividendes. [...]
[...] Or, la notion de technostructure n'existe pas dans le cas des entreprises individuelles, où le propriétaire de l'entreprise, le patron entièrement responsable prend l'ensemble des décisions relatives à l'entreprise et la gère. En revanche, la société anonyme et la société anonyme à responsabilité limitée, les grandes entreprises, peuvent être confrontées au phénomène de technostructure. Le pouvoir réel ne correspond donc pas au pouvoir juridique. Partie 2. Mais la réalité des directions d'entreprises se révèle, à l'examen, beaucoup plus complexe. La masse des actionnaires présente d'ailleurs des motivations possiblement fort différentes. [...]
[...] L'évolution récente du capitalisme témoigne donc du retour en force de l'actionnaire. L'exemple des fonds de pension est à cet égard particulièrement révélateur. De fait, les fonds de pension détenus par des étrangers qui réclament des taux de profits élevés peuvent ainsi amener le chef d'entreprise à diminuer ses coûts et donc à licencier pour gonfler artificiellement ses profits, pour éviter d'être lui-même licencié ou de faire faillite. Conclusion. De façon très générale, l'entreprise est source de pouvoir. Le pouvoir des actionnaires, bien que légalement reconnu, ne reste cependant généralement que théorique. [...]
[...] Les technocrates sont chargés de plusieurs missions. En particulier, ils ont le pouvoir de fixer la politique et les orientations de l'entreprise. Ils peuvent également intervenir au niveau de la répartition de la valeur ajoutée. D'ailleurs, leurs objectifs peuvent parfois aller à l'encontre de ceux des actionnaires de l'entreprise même : ils peuvent ainsi avoir tendance à privilégier la taille de l'entreprise et non le profit, entrant de la sorte en contradiction avec les attentes des propriétaires, surtout intéressés par les dividendes. [...]
[...] Le capital des sociétés est donc très disséminé ; dans certaines entreprises, la dispersion est telle que quelques pourcents sont largement suffisants pour obtenir un pouvoir relativement important. Par ailleurs, des actionnaires délèguent leurs pouvoirs, à leur banque ou à d'autres organismes. Grâce à ces différents phénomènes, les principaux actionnaires peuvent voir leur pouvoir réel augmenter sensiblement ; leur poids est d'autant plus important lors de l'assemblée générale. Il est évident que les principaux actionnaires s'intéressent beaucoup à la direction de l'entreprise et représentent la majorité des électeurs. [...]
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