La mesure du pouvoir d'achat des ménages, c'est-à-dire la capacité d'achat de biens et services que le salaire permet d'obtenir, fait régulièrement l'objet de controverses. En effet, en fonction de la définition retenue du pouvoir d'achat et de la méthode utilisée pour son calcul, les chiffres peuvent varier significativement. Le décalage entre l'indicateur de confiance des ménages et la mesure du pouvoir d'achat par l'I.N.S.E.E. illustre cette discordance.
Le pouvoir d'achat est une notion relativement nouvelle dans le paysage médiatique français. En effet, cette notion est d'abord apparue dans les campagnes publicitaires des enseignes de supermarchés (principalement Leclerc), puis est apparue de façon très rapide dans les discours politiques et publiques à peu près au tout début de la campagne présidentielle, en 2006. Sa diffusion fut tellement rapide qu'elle est devenue une notion dont il est difficile de se soustraire. On pourrait d'ailleurs rapprocher l'imposition de cette idée à celle de « sécurité » lors de la précédente campagne.
La nouveauté de cette notion n'a pas conduit à de grandes analyses à ce jour mais il est cependant très intrigant de voir de quelle façon elle s'est diffusée. Il semblerait d'ailleurs qu'elle a largement remplacé d'autres notions comme les salaires ou les revenus voire la pauvreté dans le discours public. Il suffit pour s'en convaincre de regarder les manifestations des personnes âgées en 2006 qui ont placé le "pouvoir d'achat" en première revendication, ce qui est une première.
La fameuse « France d'en bas » (un tiers des Français gagnent moins de 915 euros par mois) aimerait donc que l'on s'intéresse enfin à son porte-monnaie. Surtout au moment où le litre d'essence dépasse 1,50 euros à la pompe, où le beurre retrouve sa cherté d'autrefois et où les paquets de pâtes affichent des envolées de 20 % environ.
Officiellement, les experts affirment qu'il n'y a pas de problème de pouvoir d'achat, puisque l'indice des prix n'a jamais été aussi sage. Mais cela fait quelque temps que ce thermomètre semble ne plus fonctionner. Le problème, comme l'a montré une étude faite par Bercy, c'est la part prise dans le budget des ménages par ce que l'on appelle les « dépenses contraintes ». Ce sont bien sûr les frais liés au logement, mais aussi les abonnements au gaz, à l'électricité, au téléphone mobile, à internet, aux chaînes par satellite, et les prélèvements de tous types. Désormais, cet argent qui va presque directement de l'employeur au destinataire final, représente plus de 50 % de la feuille de paie pour un tiers des Français.
Doit-on donc parler d'une baisse du pouvoir d'achat ou de changements du mode de consommation des ménages français ? Faut-il utiliser de nouveaux indicateurs pour déterminer le pouvoir d'achat ou utiliser une nouvelle mesure ? Ou est-ce le passage à l'euro qui a entraîné une baisse du pouvoir d'achat ? Quelles sont les solutions proposées par le chef du gouvernement ?
Notre problématique repose sur le fait de savoir si le pouvoir d'achat des ménages français a augmenté depuis 50 ans.
Nous verrons donc dans une première partie, que le pouvoir d'achat est une notion complexe, puis dans une seconde partie, nous nous pencherons sur l'évolution de celui-ci depuis 50 ans et enfin, dans une troisième partie, nous essayerons de répondre à l'interrogation à savoir peut-on parler réellement d'une augmentation du pouvoir d'achat ?
[...] En effet, les perspectives de consommation se sont effritées depuis cet été avec une hausse de l'inflation due à l'accélération des prix de dépenses contraintes et fréquentes (alimentation, énergie) et avec la décélération des créations d'emplois qui alimentent le sentiment de perte de pouvoir d'achat. L'enjeu politique est de réussir à augmenter le pouvoir d'achat des Français par des mesures qui n'aggravent pas l'état des finances publiques. L'ancien premier ministre Edouard Balladur a demandé au gouvernement de ne pas distribuer des subventions ou des avantages supplémentaires. Le plan de relance du pouvoir d'achat repose sur le travailler plus pour gagner plus slogan de la campagne électorale. [...]
[...] Le pouvoir d'achat est le revenu disponible brut des ménages. En d'autres termes, c'est la capacité d'achat en termes de biens et services d'un revenu donné après avoir déduit les dettes dues. En termes dynamiques, l'évolution du pouvoir d'achat est l'inverse de l'indice des prix : la hausse des prix est une baisse du pouvoir d'achat. Le niveau de vie est la quantité de biens et de services qu'un individu peut se procurer avec son revenu annuel, ou encore, amalgame d'éléments chiffrés représentant le pouvoir d'achat d'un ou plusieurs biens ou services par un ou plusieurs individus et qui détermine le degré de satisfaction des besoins. [...]
[...] Quelles sont les solutions proposées par le chef du gouvernement ? Notre problématique repose sur le fait de savoir si le pouvoir d'achat des ménages français a augmenté depuis 50 ans. Nous verrons donc dans une première partie, que le pouvoir d'achat est une notion complexe, puis dans une seconde partie, nous nous pencherons sur l'évolution de celui-ci depuis 50 ans et enfin, dans une troisième partie, nous essayerons de répondre à l'interrogation à savoir peut-on parler réellement d'une augmentation du pouvoir d'achat ? [...]
[...] Depuis 2002, le gouvernement Raffarin, confronté à cette mauvaise conjoncture économique, dans un contexte de compétition mondiale exacerbée, s'est efforcé de faire accepter aux Français de profondes réformes qui impliquent un désengagement de l'Etat et une remise en cause d'un certain nombre d'acquis sociaux : la réduction du nombre des fonctionnaires et l'allongement de la durée de leur cotisation-retraite de 37,5 à 42 ans, le non-renouvellement des emplois-jeunes, la réduction des contrats emploi- solidarité, le déremboursement de nombreux médicaments, la décentralisation du R.M.I. et la création du Revenu Minimum d'Activité (R.M.A.). Le chômage se maintient à un niveau élevé, tandis que dans le même temps se développent la flexibilité, la précarité et le travail partiel imposé qui génèrent une nouvelle forme de pauvreté, la pauvreté laborieuse Il y a 50 ans les ménages n'étaient pas confrontés à cela. Ainsi, malgré la hausse constante du pouvoir d'achat sur le papier, il y a de nombreuses disparités. [...]
[...] Le fait de la substituer à la revendication des salaires n'implique plus leur hausse pour résoudre ce problème. Lorsque l'on revendique plus de pouvoir d'achat, la solution n'est pas forcément une hausse des salaires mais peut très bien être une baisse des prix. Idem pour n'importe quel revenu. On pourrait très bien croire que cela revient au même d'augmenter les salaires ou de baisser les prix. D'une certaine manière, ça l'est du point de vie de la consommation, mais c'est oublier que le salaire est une reconnaissance. [...]
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