Pourquoi le commerce est-il au coeur d'enjeux politiques : Pourquoi le commerce est-il au coeur d'enjeux politiques
[...] La baisse brutale du coût d'un facteur de production peut paradoxalement orienter les allocations de facteurs en faveur de biens non échangeables, comme le secteur immobilier, ce qui fragilise l'économie sans donner plus de moyens au gouvernement de mettre en place une politique macroéconomique efficace. Corden (1984) relate les effets d'une ouverture non maîtrisée fait déplacer les allocations de ressources de production vers des activités non-échangeables aux dépends des activités manufacturières, et prend comme exemple l'effet de découverte de gisements gaziers dans la Mer du Nord sur le tissu industriel Hollandais durant les années 1960. [...]
[...] Or le degré de spécialisation est proportionnel au taux de substituabilité entre ce facteur, et le facteur plus rare. En imposant des taxes sur le facteur de production le plus abondant pour subventionner celui plus rare. En affectant le rapport de substituabilité, il n'y a plus d'incitations à importer des biens du reste du monde. Ces taxes sont cependant coûteuses à la collectivité puisqu'elle perd en bien-être agrégé. De plus, il est politiquement compliqué pour un Etat d'imposer des taxes sur ses propres facteurs de production. [...]
[...] A noter cependant que les déficits avec ces deux partenaires des Etats-Unis sont modestes : les Etats-Unis importent 12 Milliards de dollars qu'il n'exportent au Canada, alors que le Mexique exporte aux Etats-Unis 63 Milliards de plus qu'il n'en importe. La contribution de ces deux pays ne constitue que 15% du déficit commercial total des Etats-Unis. En conclusion, les gains à une politique protectionniste ne peuvent être mesurés en termes de points de déficit commercial. Ces politiques basées sur les tarifs douaniers ne sauraient non plus sauvegarder les emplois menacés par la mondialisation, ce qui ne rend pas moins l'enjeu politique de ces emplois primordial aux gouvernements soucieux de trouver des emplois aux populations concernées. [...]
[...] Gains économiques au commerce Les concepts d'avantages comparatifs absolus et relatifs développés par Adam Smith et David Ricardo découlaient d'une intuition économique remarquable. Pour l'économiste Farhad Rassekh (2015) Ces concepts d'avantage comparatifs donnaient également une justification solide à l'intégration croissance du Royaume-Uni au XVIII et XIXème siècle dans le commerce international. En se spécialisant dans des produits comme l'industrie textiles, et plus tard en développant son industrie manufacturière, le pays arrivait à la fois à employer une masse importante de paysans dans les nouvelles usines, mais aussi à trouver des débouchés commerciaux propres à assurer la subsistance de ces derniers. [...]
[...] En effet, cela permet à la fois d'améliorer l'emploi - et donc de résorber le chômage- tout en faisant profiter la force de travail par l'accès aux biens importés. Enfin, le modèle Stopler-Samuelson prédit des gains à court terme à la fois en termes d'emplois et de consommation des ménages, et à long terme, une amélioration du bien-être sous la forme d'une revalorisation graduelle du revenu. Malgré cela, des critiques importantes doivent être adressées aux gains potentiels associés à la mondialisation, et le coût caché de cette dernière implique des enjeux politiques essentiellement liés à l'emploi et à la destruction des postes. [...]
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