Ouverture : À l'heure où le chômage s'envole à nouveau sous l'effet de la crise financière, nombre d'entreprises voient dans la flexibilité le moyen de faire face, et, partant, de sauver des emplois. La flexibilité signifie l'adaptabilité de la main d'oeuvre à la conjoncture : flexibilité de l'emploi, externe (facilité pour licencier) ou interne (polyvalence, acceptation des changements de lieu ou de poste de travail) ; flexibilité salariale également, c'est-à-dire acceptation du blocage ou de la baisse des salaires « pour sauver l'emploi».
[...] La flexibilité lui permet de tester sur une longue période les postulants et, surtout, d'adapter le volume de l'emploi à la conjoncture. À défaut, elle préférera recourir aux heures supplémentaires, ou même renoncer à certaines opportunités d'accroître sa production, plutôt que de risquer un sureffectif durable. C'est pour cela que l'emploi précaire et le temps partiel ne cessent de progresser. B. Les effets sur la production Selon la théorie néoclassique, les variations de l'emploi dépendent de la confrontation du salaire en vigueur avec la productivité marginale du travail. [...]
[...] II Les dangers de la flexibilité Présentation: Pour l'entreprise elle-même, les avantages de la flexibilité sont contrebalancés par la résistance qu'elle suscite et la démotivation du personnel À l'échelle macroéconomique, ses conséquences seraient très défavorables à l'emploi dans le contexte actuel A. La rigidité des salaires La réduction des salaires ou a fortiori la précarité de l'emploi suscitent des résistances de la part des salariés, d'où un coût important en termes de conflit social mais aussi d'image de l'entreprise. Cela d'autant plus que le salaire représente pour les travailleurs non seulement un revenu, mais aussi un élément de leur statut social. [...]
[...] C'est donc une des plus grandes menaces pour les économies développées qui sont au bord de la déflation. Conclusion Bilan: Les effets microéconomiques de la réduction des coûts salariaux sont parfois favorables pour une entreprise particulière mais, à l'échelle macroéconomique, ces effets sont clairement négatifs pour l'emploi dans un contexte de crise économique, en raison des risques que ce cercle vicieux induit. Ouverture: Il en irait peut-être autrement en période de forte croissance, où la pression des salaires compromettrait la rentabilité des entreprises et où les débouchés seraient assurés. [...]
[...] La démotivation des salariés Suivant la théorie du contrat implicite», les salaires en vigueur expriment un contrat de long terme entre l'entreprise et ses salariés, qui consentent une certaine modération salariale en échange d'une sécurisation de leur emploi et de leur revenu. Rompre une telle convention n'est pas toujours favorable à l'entreprise. De plus, le salaire n'est plus seulement un élément de coût, il représente aussi un instrument de motivation et de contrôle de la main-d'oeuvre (question préparatoire 6). Au total, beaucoup d'entreprises préféreront réduire l'emploi plutôt que compromettre leurs relations à long terme avec leur personnel. C. Un effet dépressif sur la croissance Enfin et surtout, les entreprises ne perçoivent pas l'effet macroéconomique, c'est-à-dire systémique d'une réduction du coût salarial. [...]
[...] Sujet : La politique de flexibilité de l'emploi est-elle efficace pour lutter contre le chômage ? Introduction Ouverture : À l'heure où le chômage s'envole à nouveau sous l'effet de la crise financière, nombre d'entreprises voient dans la flexibilité le moyen de faire face, et, partant, de sauver des emplois. La flexibilité signifie l'adaptabilité de la main d'œuvre à la conjoncture: flexibilité de l'emploi, externe (facilité pour licencier) ou interne (polyvalence, acceptation des changements de lieu ou de poste de travail) ; flexibilité salariale également, c'est-à-dire acceptation du blocage ou de la baisse des salaires pour sauver l'emploi». [...]
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