Pour évaluer ces rapports, il faut prendre plusieurs facteurs en compte, comme le poids dans les exportations mondiales, la nature des biens échangés ou encore le rôle des organisations internationales. Une nouvelle géographie des échanges internationaux est apparue. Elle combine des éléments de continuité et des bouleversements significatifs. Elle impose une relecture de l'ancienne opposition Nord Sud en intégrant les nouveaux rapports entre pays développés et pays émergents.
Les évolutions remarquées ces 20 dernières années concernant les rapports de force commerciaux ont-elles modifié profondément la hiérarchie mondiale du commerce mondial ou ne profitent-elles qu'à un groupe restreint de pays déjà développés ? Il existe en effet des pôles majeurs au commerce international qui en captent une partie importante, mais cette géographie évolue en mettant en cause les anciennes lectures du phénomène.
Nous dresserons tout d'abord un tableau du commerce mondial en mettant en avant à la fois les permanences et les changements. Puis nous insisterons sur les causes et expressions structurelles de l'inégalité des rapports de force commerciaux
[...] Ce monopole des PI est évident puisque l'Europe concentre du commerce des services, l'Amérique du Nord l'Asie 22,2%. Le Moyen Orient, l'Afrique, l'Europe orientale et l'Amérique latine ne se partagent que les 13% restant en gros. Ce marché, qui est appelé à se développer rapidement, reste la propriété des pays les plus développés : la Chine, sixième exportateur mondial de marchandises, n'est que le douzième exportateur de services dans la monde. Ce monopole renforce la ligne de fracture centres/périphéries que nous avons déjà montré concernant les flux commerciaux internationaux. [...]
[...] Elle combine des éléments de continuité et des bouleversements significatifs. Elle impose une relecture de l'ancienne opposition Nord Sud en intégrant les nouveaux rapports entre pays développés et pays émergents. Les évolutions remarquées ces 20 dernières années concernant les rapports de force commerciaux ont-elles modifié profondément la hiérarchie mondiale du commerce mondial ou ne profitent-elles qu'à un groupe restreint de pays déjà développés ? Il existe en effet des pôles majeurs au commerce international qui en captent une partie importante, mais cette géographie évolue en mettant en cause les anciennes lectures du phénomène. [...]
[...] Une évolution facilitée par la libéralisation des échanges, les investissements internationaux et les mouvements de capitaux. Les firmes et les pays riches échangent d'abord des produits industriels : ils constituent aujourd'hui plus de du commerce international de marchandises. On échange des machines, des produits électriques et électroniques, du matériel de transport. Les produits pharmaceutiques et chimiques prennent une part de plus en plus forte. Egalement les services prennent une place prépondérante dans les flux mondiaux. Avec la domination des grandes firmes, une grande partie des échanges est expliquée par les flux internes à ces firmes. [...]
[...] Maintenant, les PED revendiquent plutôt une intégration totale dans les échanges internationaux, qu'ils espèrent synonyme de croissance. L'impact des politiques commerciales : les nouvelles formes du protectionnisme C'est finalement dans les politiques commerciales nationales que la plus grande asymétrie réside. Les Etats-Unis par exemple utilisent encore une législation commerciale offensive notamment le Trade Act qui autorise des mesures de rétorsion unilatérales contre tout Etat accusé de pratiques déloyales sur l'accès à son marché interne. Au-delà du poids des Etats- Unis, toujours prépondérant, à l'OMC. [...]
[...] Le démantèlement du système a été repoussé à 2005 mais les pressions intérieures des pays industrialisés sont fortes, dans un secteur qui est à l'origine de la croissance et du capitalisme industriel en France. Conclusion La polarisation des échanges ne se limite pas aux échanges de marchandises. Les flux commerciaux semblent s'inscrire dans un mouvement d'ensemble qui met en jeu solidairement les investissements internationaux et la formation d'avantages comparatifs de zone. Concrètement, les trois composantes de la Triade, c'est-à-dire l'Union européenne, les Etats-Unis et l'Asie en croissance rapide (Japon et NPI) concentrent les trois-quarts du commerce international et simultanément les deux tiers des investissements directs à l'étranger (IDE). [...]
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