En écoutant les économistes et les spécialistes de l'Afrique, le poids de la dette semble avoir de lourdes répercussions sur l'économie des pays d'Afrique subsaharienne. Qu'en est-il vraiment? Pourquoi la Dette de l'Afrique est-elle toujours précédée du terme « poids » ? Combien pèse la dette en valeur absolue et sur l'économie des pays africains?
Le « poids », la valeur de la dette des pays d'Afrique noire est considérable : la dette extérieure publique de l'Afrique subsaharienne a été multiplié par 4 entre 1980 et 2003, passant de 45 milliards de dollars à 175 milliards, selon les chiffres de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED). Pourtant, cette impressionnante augmentation s'est accompagnée de considérables remboursements : en vingt ans, les pays africains ont remboursé près de 200 milliards de dollars ; l'année 1999 se pose en paroxysme : l'Afrique subsaharienne a du y rembourser environ 15 milliards de dollars, soit une moyenne de 292 millions de dollars par semaine.
[...] Combien pèse la dette en valeur absolue et sur l'économie des pays africains? L'état de la dette Le poids la valeur de la dette des pays d'Afrique noire est considérable : la dette extérieure publique de l'Afrique subsaharienne a été multipliée par 4 entre 1980 et 2003, passant de 45 milliards de dollars à 175 milliards, selon les chiffres de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED). Pourtant, cette impressionnante augmentation s'est accompagnée de considérables remboursements : en vingt ans, les pays africains ont remboursé près de 200 milliards de dollars ; l'année 1999 se pose en paroxysme : l'Afrique subsaharienne a dû y rembourser environ 15 milliards de dollars, soit une moyenne de 292 millions de dollars par semaine. [...]
[...] Cependant, là encore, les plans d'Aide Publique au Développement se révèlent bien dérisoire face à l'état d'endettement des pays d'Afrique subsaharienne. Dérisoire par le montant global des aides : entre 1958 et 2002, soit en 45 ans, le total de l'Aide Publique au Développement reçue par l'Afrique s'est élevé à 1250 milliards de dollars, chiffre pouvant paraître énorme en soi, mais représentant en réalité seulement quinze mois des dépenses militaires mondiales. Le montant total de l'aide délivrée à l'Afrique en 2002 s'élevait à 22,3 milliards de dollars, soit seulement 27 dollars par habitant. [...]
[...] Ainsi, la taxe Tobin, imaginée par James Tobin (un professeur de l'université de Yale, prix Nobel d'économie en 1981) est une proposition de taxer toutes les transactions de change pour décourager "les spéculations qui effectuent des allers et retours en quelques semaines". Les gains de cette taxe seraient reversés aux pays les plus pauvres ou les plus endettés. Si cette proposition enthousiasme certains, notamment des alter-mondialistes qui commencent à se fédérer (par exemple le mouvement ATTAC - Action pour une Taxe Tobin d'Aide aux Citoyens), le projet de Taxe Tobin est encore bien loin de faire l'unanimité au sein de la communauté internationale. [...]
[...] D'autant plus qu'il crée un phénomène de dépendance des pays bénéficiaires à l'égard des donateurs. Les nouvelles alternatives Face à l'échec des politiques précédentes visant à résoudre le grave problème de la dette de l'Afrique subsaharienne, des voies se sont font entendre depuis une petite décennie, proposant de solutions alternatives quant à l'endettement africain. Prétextant l'immoralité de la dette, contractée par des régimes africains non démocratiques, voire dictatoriaux, qui n'ont pas utilisé les sommes reçues dans l'intérêt de leurs populations, de plus en plus de personnes parfois regroupées en organisation (comme le Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde, présidé par Eric Toussaint) revendiquent une annulation sans condition de la dette de l'Afrique subsaharienne. [...]
[...] Cependant, ce plan d'allégement de la dette reste incomplet et conduit à des effets pervers. Tout d'abord, les critères de soutenabilité restent sévères, les pays ayant la chance de bénéficier d'un allégement restent rares ; de plus, cet allégement n'est pas synonyme d'annulation : le Mozambique, pays bénéficiant de l'allégement de dette le plus élevé jamais consenti par la communauté internationale s'élevant à 1,7 milliard de dollars, devra tout de même continuer à rembourser chaque année 45 millions de dollars, soit l'équivalent de son budget affecté à la santé ; ensuite l'allégement ne concerne que la part de la dette multilatérale, en d'autres termes, la dette bilatérale et privée subsiste et ne fait l'objet d'aucune aide liée au plan PPTE. [...]
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