Après les attentats, les perspectives d'un rebond de l'économie américaine avant la fin de l'année 2001 s'éloignent encore davantage. De nombreux secteurs d'activité sont directement touchés : transport aérien, hôtellerie, tourisme, marchés financiers et assurances…Nombreuses sont les compagnies aériennes à annoncer des suppressions d'emplois au total supérieures à 100 000 (20 000 suppressions pour American Airlines, 20 000 pour United, 13 000 pour Delta Airlines…). Boeing annonce également son intention de licencier 30 000 personnes. Dans l'hôtellerie, Starwood et Marriot suppriment 12 000 et 4 000 postes. La chute des revenus des entreprises, la montée du chômage et l'incertitude accrue menace fortement l'investissement et la consommation des ménages, d'où une accélération et une modification des mesures de relance économique entreprises par le gouvernement de Georges W. Bush depuis janvier 2001. Nous distinguerons donc au cours de cette étude du « Plan Bush » deux périodes : la politique économique mise en œuvre par le gouvernement Bush dès janvier 2001 et les mesures de relance prises à la suite des attentats...
[...] Ces taxes sont celles qui servent à financer la social security et le medicare. Une telle mesure a l'avantage de toucher l'ensemble des travailleurs, sans discrimination. Réduction des taux d'imposition de l'impôt sur les sociétés, par des modifications des règles d'amortissement (amortissement accéléré des dépenses de construction et d'équipement), des dispositions fiscales en faveur des dépenses d'investissement (par exemple l'octroi de crédits d'impôts temporaires aux entreprises qui investissent davantage que l'année précédente), la suppression de l'AMT (Alternative Minimum Taxe, imposition minimale alternative). [...]
[...] Dans la lignée de la tradition républicaine, ce plan peut être qualifié d'interventionnisme libéral puisque l'Etat intervient dans l'économie à travers des mesures de libéralisation. Dans cet esprit, les nouvelles mesures sont essentiellement basées sur des crédits d'impôt ; on peut retenir parmi ces mesures : Les incitations fiscales et faciliter d'obtention de permis pour les projets de cogénération, L'extension du programme Energy Star, La mise en place de nouvelles normes automobiles de consommation d'essence, Le financement par le Département de l'Energie des programmes de recherche et développement sur les économies d'énergies, basés sur des partenariats public-privé, Les crédits d'impôt pour l'achat de véhicules hybrides (à fonctionnement alternatif) et de véhicules peu consommateurs de carburant Réforme fiscale Parallèlement à cette nouvelle politique énergétique, le plan de relance commence véritablement en mai 2001 (alors que la récession est officielle depuis mars) avec la mise en œuvre d'une réforme fiscale de grande envergure. [...]
[...] La majorité des foyers de la classe moyenne ne bénéficieront ainsi que de maigres réductions d'impôts équivalentes à quelques centaines de dollars par année dans la plupart des cas. Enfin, les 20% les plus démunis, qui paient peu ou pas d'impôt, ne recevront rien. Conjointement à cette réforme fiscale, la question de la réforme de la Social Security est remise à l'ordre du jour. La rentrée du Congrès le 4 septembre 2001 commence avec une polémique sur l'utilisation des excédents des régimes publics de retraite (social security) et de santé (medicare) pour les personnes âgées. [...]
[...] C'est le schéma traditionnel de l'intervention de l'Etat pour compenser les effets d'un choc régional spécifique. Le paquet présidentiel porte ainsi sur un montant d'environ 60 Md$ répartis comme suit : Un dispositif d'urgence de 40 Md$ ciblant des zones géographiques spécifiques. Ce premier train de mesures exceptionnelles vise à apporter une assistance financière pour la ville de New York (financement des opérations de secours, de réparation et de reconstruction) et à prendre en charge les opérations de riposte et de prévention. [...]
[...] En mars 2001, l'économie américaine entre officiellement en phase de récession et le nouveau gouvernement républicain s'active à la mise en place d'un plan de relance stimulus package Avant les attentats du 11/09, aucun signe de reprise n'est en vue pour le troisième trimestre 2001, bien au contraire. Des enquêtes effectuées en août 2001, il ressort que l'ajustement des stocks n'est pas achevé et que les commandes de biens d'investissement continuent de diminuer. Par ailleurs, l'emploi continue de se détériorer nettement : destructions nettes d'emplois en août. Enfin, la confiance des ménages chute brutalement en septembre, sur la base de données recueillies avant les attentats : l'indicateur de l'Université du Michigan passe de 92.5 à 83.5 points. then came September 11. [...]
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