Quelle est la place des politiques Keynésiennes dans les actions à court terme aujourd'hui ? Quelle est l'efficacité de telles politiques et quelles en sont les conditions de réussite ? Toutes ces interrogations conduisent à se demander finalement quelle est la place des politiques budgétaires dans les actions à court terme. Le schéma Keynésien avec ses points positifs et ses lacunes (1) comprend un prix à payer pour les pouvoirs publics et la société qui peut néanmoins être atténué (2)
[...] Le processus inflationniste conduit à une inflation plus élevée alors que la consommation reste identique. Selon la Nouvelle Ecole Classique s'appuyant sur la théorie des anticipations rationnelles, le déficit perturbe une économie e situation d'équilibre en provoquant une tension sur les facteurs de production et sur les prix, et l'inflation absorbe tout le supplément nominal de revenu distribué. Les agents anticipent et donc stimulent l'inflation : ils pensent que l'Etat la favorisera pour diminuer le coût de remboursement de sa dette ou limiter l'éviction par le taux d'intérêt. [...]
[...] L'idée de départ est que toute injection de revenus dans l'économie par l'Etat provoquera une augmentation du revenu national qui lui est bien supérieur. Une augmentation du revenu provoque des vagues successives de revenus et de dépenses qui continueront en diminuant peu à peu d'amplitude et ceci jusqu'à zéro. L'efficacité d'une relance de la consommation dépend donc de l'importance de la propension marginale à consommer des agents économiques. Pour calculer l'augmentation du revenu national il suffit d'appliquer la formule du multiplicateur : R=1/1-C. [...]
[...] Jusqu'à présent le schéma Keynésien concernant l'impact positif d'une politique budgétaire à court terme semble mitigé. Mais à ces lacunes s'ajoutent des difficultés structurelles, sur la manière de gérer l'accroissement du déficit budgétaire Le prix à payer et les moyens d'atténuer cet état de fait Les effets indésirables Pour les économistes classiques les risques d'une politique budgétaire sont nombreux. L'effet d'éviction en est un des principaux. Il consiste à dire qu'une hausse du taux d'intérêt consécutive à l'accroissement du déficit budgétaire peut provoquer une diminution de l'investissement. [...]
[...] D'autre part, la confiance des acteurs envers les politiques est essentielle dans la réussite de la politique budgétaire. En effet, si ceux-ci prennent l'habitude de virer de bord en matière d'économie au cours de leur mandat (politique discrétionnaire), ils peuvent être sûrs que toute nouvelle politique ne pourra être accueillie avec une grande confiance. Ainsi les pouvoirs publics ont tout intérêt à privilégier une politique de règles où un objectif donné doit nécessairement aboutir. Enfin, en admettant que l'investissement ait été relancé et que la production ait augmenté, qu'est-ce qui justifie une hausse des embauches et donc une réduction du chômage ? [...]
[...] Enfin, la réussite de la politique budgétaire dépend aussi du taux d'intérêt et donc de l'importance de la propension marginale à épargner des ménages. Si celui-ci est très élevé, ils auront plus intérêt à épargner qu'à utiliser leur surplus de monnaie pour consommer. Les consommateurs peuvent également anticiper une nouvelle hausse des impôts et préférer épargner afin de pouvoir faire face à cette éventualité sans difficultés comme le montre Ricardo dans son théorème d'équivalence L'augmentation de l'investissement A partir du moment où la consommation augmente sous l'effet d'une relance, dans l'hypothèse où le schéma Keynésien se serait avéré fiable jusqu'à présent, la production doit nécessairement s'adapter. [...]
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