De nos jours, la quantité de richesses détenues par un pays est une question au centre des préoccupations internationales. En effet, chaque pays veut affirmer sa puissance par sa prospérité.
La mesure de la richesse est calculée par le Produit Intérieur Brut. C'est un indicateur économique qui se définit comme la somme des productions de biens et services fabriqués par une nation, soit la somme des revenus (valeur ajoutée). Cependant, la production entraine des externalités que le PIB traditionnel ne comptabilise pas. C'est pourquoi nos sociétés tendent à être plus sociales et plus écologiques, et cette évolution a mis en évidence les limites de cet indicateur.
[...] Enfin, certains comptables nationaux restent sceptiques vis-à-vis de ces transformations radicales du concept même du produit intérieur brut. La liste des facteurs intégrables est potentiellement infinie, et se pose la question jusqu'où doit-on aller dans cette intégration. Et parmi les détracteurs, il y a une forte volonté de conserver le PIB marchand dans son aspiration actuelle, comme mesure brute de flux économiques très utiles dans l'analyse pour l'emploi par exemple. Ces derniers pensent tout de même qu'il serait utile d'avoir un PIB corrigé et faisant intervenir les jugements de valeur sur la contribution positive ou négative des activités humaines. [...]
[...] Mais si on utilise un vélo, la valeur récréative sera nulle. Les choses se compliquent encore pour les services que rendent la forêt (séquestration carbone, maintien biodiversité, etc.). Quelle valeur monétaire attribuer pour la tonne de carbone par exemple ? Enfin, il y a le problème de l'existence de seuils absolus d'épuisement à ne pas dépasser. Au-delà d'un certain seuil, des ressources deviennent non renouvelables à l'échelle du temps humain. La notion de coût d'évitement associé à des objectifs de réduction des dégradations perd son sens et devient infinie. [...]
[...] En effet, le PIB ne tient pas compte des impacts écologiques négatifs de certaines activités. Par exemple, l'activité d'une usine polluante contribue directement à l'augmentation de la valeur du PIB, de même que les éventuels coûts de dépollution entrepris après coup. Ce nouvel indicateur comporte donc des nuances environnementales, mais aussi sociales, en tenant compte de la santé, des inégalités, de la pauvreté, etc. Ainsi les pays qui s'enrichissent sur l'exploitation des hommes verront leur PIB vert baisser. Enfin, le PIB vert ne poursuit pas les mêmes objectifs que le PIB. [...]
[...] C'est pourquoi il parait difficile de soutenir un tel indicateur. Ce qui ne semble pas le cas pour l'empreinte écologique qui malgré quelques limites, paraît plus significatif que le PIB vert, lui étant quelque peu abstrait. Les problèmes auxquels fait face le PIB vert montrent clairement que sa valeur est peu fiable et c'est pourquoi il est resté au statut de concept ou de théorie. Ainsi la solution qui peut être envisagée serait l'intervention de débats à tous les niveaux démocratiques afin d'en déterminer des normes de coûts pour constituer des taxes dissuasives. [...]
[...] Ainsi, tous ces effets ajoutés ou retranchés sont évalués en unités monétaires : cela pose donc d'importants problèmes malgré la volonté de couvrir toutes les variables. Les problèmes liés à cette méthode sont nombreux. En ce qui concerne les inégalités sociales : comment les prendre en compte par la monétarisation ? Comment ajuster le PIB quand les inégalités augmentent ? Une des solutions serait de diviser la consommation par personne par un indice d'inégalités de revenu (comme l'indice de Gini par exemple). [...]
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