Les réserves en hydrocarbures touchent à leur fin et une catastrophe climatique s'approche dangereusement mais les enjeux liés au pétrole sont divers et les principaux acteurs n'agissent pas forcément dans le bon sens pour la planète.
Le pétrole a connu une histoire mouvementée avant d'occuper aujourd'hui une place majeure au sein de notre société avec des réserves qui ne devraient pas excéder 40 ans.
La situation du pétrole aujourd'hui est critique risquant d'engendrer à court terme trois crises globales : l'humanité va droit dans le mur mais des divergences d'intérêts l'empêchent de faire face à cette urgence.
Les solutions proposées sont nombreuses mais pour la plupart inefficacement utilisées. Les scientifiques et les géologues proposent de réduire la consommation et de maîtriser les approvisionnements mais les bénéfices passent avant la planète pour les firmes pétrolières et les plus grosses industries mondiales. Face à cette situation bloquée, les plus écolos lancent une véritable révolution politique et sociale !
[...] Face à cela, l'écologie politique est un outil qui pourrait bien ébranler le système. A l'opposé, les compagnies pétrolières n'ont pas vraiment d'intérêt à ce que l'on réduise la consommation, car une hausse de cette dernière leur permet de rentabiliser l'extraction et le raffinage. En fait, contrairement à l'idée répandue, la crise pétrolière est moins un problème d'offre de la matière première qu'un problème de raffinage. La production mondiale de pétrole est à peu près satisfaisante par rapport à la demande. [...]
[...] Pour le comprendre, il nous faut analyser rapidement les réserves de pétrole actuelles. Etat actuel des réserves pétrolières Les partisans de la théorie dite du pic pétrolier fondée en 1950 par le géophysicien King Hubert, soutiennent que la planète a été explorée de fond en comble et que sa structure géologique est maintenant bien connue. Il y a une quantité limitée de pétrole brut dans le monde, affirment-ils, et l'industrie en a découvert environ En effet, aux conditions économiques et techniques actuelles (identification des gisements, taux de récupération de les réserves mondiales prouvées de pétrole sont estimées à 162 milliards de tonnes (ou 1200 milliards de barils) soit 40 ans de consommation au rythme actuel. [...]
[...] On peut donc s'attendre encore, et pour longtemps, a un prix très élevé du pétrole. Les difficultés sont d'autant plus grandes qu'il faudra engager et faire aboutir des négociations au niveau international pour mettre en place un plan d'action à l'échelle de la planète. L'opinion internationale sera surtout sensible à des épisodes catastrophiques sur le changement climatique ou une pénurie énergétique. Le principal risque réside donc dans une prise de conscience trop tardive de notre société qui ne permettrait pas d'anticiper suffisamment à temps l'évolution future. [...]
[...] Depuis, les grosses entreprises pétrolières ont tenté de transposer la même méthode au niveau mondial prévoyant un peak oil entre 2010 et 2025. Ces entreprises ont donc intérêt à être présentes sur tous les continents et à se diversifier si elles veulent pouvoir surveiller les principaux gisements pétroliers et assurer l'approvisionnement en cas de crise. Pour éviter une crise à court terme, il est nécessaire de repousser les limites de production du pétrole par un recours accru des technologies performantes : rendre possible de nouvelles découvertes par l'utilisation de méthodes d'exploration plus élaborées (imagerie sismique du sous-sol), améliorer le taux de récupération des hydrocarbures dans les gisements (injection d'eau, de gaz, de CO2 ou de polymères), augmenter les niveaux de production des puits pétroliers (puits horizontaux), développer l'exploitation du pétrole en mer profonde et en Arctiques (100 Gb d'offshore en stock) et mettre en production des bruts non conventionnels (huiles lourdes au Canada et au Venezuela). [...]
[...] Il va donc falloir nous passer de pétrole d'ici la seconde moitié du XXIe siècle, mais comment s'y prendre ? Tout le monde est loin d'être d'accord sur la question et les réponses sont loin d'être parfaites. Alors que les écologistes proposent de privilégier les énergies renouvelables et de réformer radicalement nos modes de vie, les physiciens sont pour la relance du nucléaire et rêvent du jour où l'on maîtrisera la fusion. Les entrepreneurs, quant à eux, tentent de tirer profit du pétrole le plus longtemps possible en utilisant une politique superficielle de développement durable pour renforcer leur cote de popularité. [...]
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