Le service des eaux, la production d'électricité sont autant de monopoles naturels à distinguer des monopoles d'innovation (Microsoft) ou des monopoles légaux (SNCF qui, notons le, n'a pas en charge le réseau mais son exploitation). C'est le cas quand la taille d'un marché et les conditions de production font qu'une seule entreprise peut être rentable. Autrement dit, quand les rendements sont toujours croissants, plus une entreprise est de taille importante plus elle est profitable. On voit clairement que la concurrence va être amené à disparaître dans une logique de maximisation des profits. Les conditions d'atomicité et de libre entrée sont alors invalidées, la concurrence pure et parfaite ne peut être appliqué à ces marchés. C'est le cas pour les réseaux ferrés par exemple. Coûteux à mettre en place il ne peut en exister plusieurs en parallèle. C'est pour la même raison qu'il n'existe qu'un seul réseau autoroutier et qu'il n'y a jamais deux autoroutes en parallèle pour un même trajet.
Notons qu'un monopole suppose une faible substituabilité des biens considérés. Il n'y a pas vraiment de monopole total ou absolue puisque pratiquement tous les biens sont substituables (le train peut être concurrencé par la route ou les avions)
Néanmoins on peut voir que ces réseaux autoroutiers tendent à abuser de leur position et profite de leur monopole pour fixer des prix plus élevés. Quand ce n'est pas le cas ceux sont des entreprises en déficit (RFF = réseau ferré de France). Dans tous les cas ils sont inefficaces.
On peut alors se demander pourquoi les monopoles naturels ne sont pas efficaces ? Puis, de quelle manière l'on peut les rendre efficace ?
Nous verrons d'abord les imperfections du marché qu'amène la formation de monopole naturel avant de voir une première solution partiellement efficace. Enfin, on terminera avec une solution plus avantageuse.
[...] De plus, les différents concurrents peuvent s'entendre sur les prix ou du moins ne pas se lancer dans une guerre des prix : Les trois opérateurs de téléphonie mobile français (Orange, Bouygues Télécom et SFR) ont récemment été épinglés pour leur entente sur les prix ; l'ouverture du marché de l'énergie en Allemagne s'est accompagnée d'une spectaculaire hausse des prix pour les particuliers. Une autre solution possible est de rendre contestable l'obtention des marchés. Il s'agit dans ce cas de mettre en concurrence les producteurs pour l'obtention du monopole. Le producteur retenu étant celui qui propose le moindre prix. C'est ce que font la plupart des communes pour le ramassage des ordures ou la distribution d'eau potable. [...]
[...] Une seule entreprise peut répondre à la demande du marché en situation de monopole naturel. Les petites entreprises sont moins performantes que la grande. Toute interruption sur le marché d'une entreprise e taille inférieure est vouée à l'échec. En fait il y a un monopole naturel dès que les coûts fixes deviennent trop importants. La construction d'un réseau ferré quadrillant la France suppose un investissement très lourd et donc des coûts fixes très élevés mais a des frais de fonctionnement relativement modeste. [...]
[...] De plus, l'Etat a tendance à accroître le champ d'action du monopole naturel au-delà de ce qui est nécessaire renforçant un peu plus son pouvoir. Les économies liées à la taille du réseau ferroviaire justifieraient en France l'existence de cinq entreprises régionales, mais non le monopole d'une seule sur l'ensemble du territoire (Preston, 1994). Finalement, on peut se demander si les interventions de l'Etat ne sont pas pires que les maux qu'elles sont censées résoudre. III/ Le renouveau des thèses libérales : déréglementation et marché contestable 1. [...]
[...] Peut-on rendre efficace le monopole naturel ? Introduction Le service des eaux, la production d'électricité sont autant de monopoles naturels à distinguer des monopoles d'innovation (Microsoft) ou des monopoles légaux (SNCF qui, notons le, n'a pas en charge le réseau mais son exploitation). C'est le cas quand la taille d'un marché et les conditions de production font qu'une seule entreprise peut être rentable. Autrement dit, quand les rendements sont toujours croissants, plus une entreprise est de taille importante plus elle est profitable. [...]
[...] Ce choix en tant que tel ne peut pas empêcher d'atteindre l'optimum économique puisque choisir une certaine nonchalance dans le travail à une augmentation de la production ne va pas à son encontre. La nonchalance doit en effet être considérée comme un bien à part entière. Pourtant l'efficacité économique tend à omettre ce dernier point. C'est surtout parce qu'il parait difficile que quelqu'un défende la nonchalance. L'ensemble des agents s'accorde à dire qu'elle est nuisible à la maximisation de leur utilité ou de leur profit. Il convient donc de faire disparaître ces gaspillages. [...]
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