La réforme des systèmes de santé et de retraites, la disparition de l'inflation, la recherche de la baisse du chômage qui sont les enjeux actuels de la science économique sont à mettre au crédit de la meilleure connaissance en économie que nous avons aujourd'hui. Comment déterminer la juste réponse à un problème économique posé? Sur quelle modélisation, quel procédé s'appuyer? La science, du latin scientia, de scire, savoir et plus précisément la science économique, c'est à dire celle ayant pour objet l'étude de la production, de la répartition et de la consommation des biens et des services par les agents économiques est la seule capable de réaliser ces recherches et d'y fournir une réponse. Mais ceci sous-entend l'hypothèse que nous sommes dans une société où les individus sont des « homo oeconomicus », c'est à dire qu'ils sont rationnels et ne croient pas à l'enchantement du monde. On peut déjà affirmer que la science économique ne donne pas de réponse exacte aux problèmes économiques, sinon ceux-là n'existeraient déjà plus; mais la question est de déterminer ici si la science économique peut se placer sur le même plan que les sciences exactes, dures, c'est à dire si la méthodologie de la recherche de ses postulats est justifiée scientifiquement. Les enjeux de cette problématique consistent donc à déterminer, non seulement les limites de la science économique, mais aussi de comprendre à quel moment elle ne respecte plus les critères qui en font une science, au sens pur du terme. Nous verrons dans un premier temps ce qu'est une science et les fondements de la science économique, puis nous traiterons des aspects qui en font une science et enfin nous déterminerons les écueils dans lesquels ne doivent pas se fourvoyer les économistes afin de rester des scientifiques.
[...] C'est Adam Smith (1723-1790) qui dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations montre que la richesse vient de la division du travail - fameux exemple de la manufacture d'épingles - ainsi que plus le marché est vaste, plus la richesse est grande et enfin qu'il existe des forces de marché qui interviennent, plus connues sous le nom de main invisible Le premier principe de l'économie de marché est ainsi formulé. C'est donc à la fin du XVIIIème siècle grâce à l'avènement des démocraties libérales et au nouveau phénomène de croissance économique qu'apparaît une demande sociale et politique pour découvrir les lois de l'économie. Pour A. Smith et J-B. Say, il existe un ordre naturel dont il faut découvrir les lois mais, déjà, les débats sont nombreux entre partisans du libre-échange et du protectionnisme, entre membres de la banking school et de la currency school . [...]
[...] Parce que les krachs boursiers sous soumis à une dynamique chaotique imprévisible - ce qui ne veut en rien dire hasardeuse. Plus généralement, nous pouvons nous poser la question de savoir si les phénomènes économiques sont régis par des lois de la dynamique chaotique ou bien si c'est l'économie elle-même qui fait apparaître une dynamique de ce type. Ces deux hypothèses reviennent au débat sur les explications exogènes ou endogènes des problèmes économiques. L'utilisation de l'outil mathématique D'autre part, il est intéressant, avec le développement des modélisations économiques, de s'interroger sur la légitimité de l'utilisation des mathématiques dans la science économique. [...]
[...] Le rôle de l'économiste est de trouver des explications qui permettent d'avancer des prévisions. Les résultats doivent être ensuite présentés aux décideurs qui choisissent les mesures à prendre, en vertu de leur pouvoir politique. Cette approche nécessaire à tout raisonnement scientifique est donc à opposer avec l'approche normative décrivant l'économie telle qu'elle devrait être, de façon subjective. L'impossibilité de prendre part au débat politique Ensuite, il faut comprendre quels sont les enjeux de cette condition. Il est sûr que les sciences exactes sont mieux protégées que les sciences sociales du parasitage idéologique, ou, du moins, celui-ci doit être plus rapidement découvert. [...]
[...] Cette contestation socialiste est donc appauvrie par son objectif même qui est la révolution sociale et non la modélisation économique, elle n'est donc pas sur la voie des sciences au sens strict. Enfin vient le tournant majeur de la fin du XIXème siècle, la révolution marginaliste. Trois auteurs découvrent simultanément mais indépendamment le concept d'utilité marginale, dans les années 1870. La valeur d'un bien ne serait mesurée uniquement par sa rareté ou son utilité totale mais aussi par la satisfaction procurée par la consommation de la dernière unité, ce qui résout enfin le paradoxe de l'eau et du diamant posé par A. [...]
[...] Les fondements de la science économique L'économie, science sans entrailles disait Flaubert. Le fait de considérer la science économique comme à la marge des sciences est lié au fait qu'il existe trois niveaux de sciences. De plus, pour comprendre le cheminement de la science économique, il paraît nécessaire de procéder à un aperçu rapide de sa naissance et de son histoire. Qu'est ce qu'une science ? Commençons par déterminer les niveaux de sciences. Tout d'abord, les sciences expérimentales ou empiriques. [...]
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