Le début du XXI siècle semble marqué par une succession de scandales financiers. Ainsi en 2001, la société américaine Enron, un courtier en énergie, pratiquait une stratégie comptable de gestion de flux d'argent considérable (plus de 4000 sociétés sont liées à Enron, avec 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires) ayant pour but de se défaire de ses lignes négatives. Cette manipulation a engendré des pertes estimées à plus de 4 milliards d'euros. En 2002, Worldcom, géant américain du secteur des télécommunications, a fait appel à la loi sur la faillite et a perdu plus de 8 milliards d'euros. Mais notons surtout le fait que 40 milliards d'euros de dettes, suite à des fraudes comptables, ont été révélées au grand jour. Et en 2003, la société Ahold (secteur de la distribution) a réussi à enterrer juridiquement son scandale comptable de plus de 900 millions d'euros en contrepartie de l'acceptation du versement d'une somme de 8 millions d'euros et de la poursuite de son ex-PDG . Dès lors, force est d'admettre qu'une certaine nervosité règne sur les marchés financiers et que les populations semblent ne plus leur faire confiance. Et cette tendance ne semble pas prête de s'estomper puisqu'une nouvelle crise vient d'apparaître aux Etats-Unis : la crise des subprimes.
Les subprimes correspondent à des crédits hypothécaires que des prêteurs américains accordent à une clientèle qualifiée de "peu solvable". Pour pallier les risques pris par le prêteur, les taux d'intérêt (‘prime') sont majorés, d'où l'expression subprime. Ce type de prêts était en grande majorité accordé à des taux d'intérêt variables. Dans un premier temps, les bénéficiaires ne remboursaient que les intérêts. Le remboursement du capital était en effet souvent différé pour s'imputer sur le prix de revente du logement deux ou trois ans plus tard. On obtient donc une plus-value, dès lors que les prix de l'immobilier sont en augmentation.
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[...] Bien qu'il ne soit pas encore possible d'en cerner l'ampleur, il est cependant possible d'identifier quelques grandes tendances. L'une d'entre elles, la plus sensible peut-être, consiste en l'expulsion de milliers d'Américains de chez eux. D'autres, que l'on pourrait qualifier avec cynisme de plus chanceux, se voient obligés de brader leur maison. D'autres conséquences s'ajoutent à ce drame humain, comme la perte de nombreux emplois, ou une pénalisation de la consommation. De plus, cette crise restera mémorable de par son ampleur. [...]
[...] Il ne sert ainsi à rien de diaboliser les hedge funds dans cette affaire. Ils constituent certes un des maillons de la chaine, mais ne sont pas les seuls responsables de la crise. Il ne sert à rien de trouver une explication rapide dans l'unique but démagogue de calmer l'opinion. Désigner les hedge funds, qui constituent un coupable idéal, c'est fournir une explication simpliste à une situation complexe. C'est l'interaction des actions des nombreux acteurs qui seule peut expliquer cette crise. [...]
[...] De plus, ces mesures d'injections correspondent à des prêts exceptionnels pour des banques à 24 H semaine ou 3 mois. Mais il existe aussi une crise interbancaire, installée depuis l'éclatement de la crise des subprimes. En empruntant, les banques ont favorisé les rumeurs (s'agit-il d'emprunts pour renflouer leurs fonds subprime et un climat de défiance est apparu sur ce segment bancaire. Les établissements financiers doivent donc aujourd'hui payer très cher pour qu'on leur prête de l'argent. Ainsi, lorsque des banques empruntent à d'autres banques, les primes de risques sont très élevées, atteignant celles que doivent payer les pays émergents. [...]
[...] Plus de emplois ont été supprimés dans ce secteur depuis le 1er août. Les professionnels de la finance ont vu leurs primes considérablement baisser, quand ils n'ont pas tout simplement été licenciés par leurs entreprises. Une étude très sérieuse effectuée à New York a d'ailleurs démontré l'impact négatif de la baisse des revenus des golden boys sur la consommation de produits de luxe. Les agences immobilières sont elles aussi contraintes de réduire leur personnel, tout comme les sociétés de construction et leurs sous-traitants qui suppriment de nombreux emplois. [...]
[...] Cela n'a donc pas posé de problème du fait de l'augmentation de la valeur des biens immobiliers achetés à crédit. En revanche, le système s'est détraqué dès la fin 2006 et a éclaté au grand jour durant l'été 2007. En effet depuis presque un an, les prix des logements ont commencé à baisser et les ménages américains ayant contracté des prêts subprime ont également vu leurs mensualités augmenter du fait de la hausse des taux d'intérêts. La combinaison de ces deux facteurs a mis un grand nombre de ces ménages endettés en situation de quasi-faillite des ménages américains ont actuellement des retards de remboursement et le prix moyen des logements a baissé de Or, la crise est amenée à s'intensifier. [...]
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