Le protectionnisme désigne la stratégie qui consiste pour un Etat à limiter volontairement les importations de manière à privilégier les entreprises nationales. Ce type de politique a progressivement été délaissé par les pays industrialisés. La tendance au libre-échange s'est imposée après la seconde guerre mondiale suivant à cet égard la recommandation des économistes classiques qui voyaient un bénéfice général pour tous les participants.
Les appels aux mesures défensives restent pourtant nombreux. Les accords d'autolimitation ont été largement employés au cours des deux dernières décennies. Y-a-t-il encore une actualité du protectionnisme ? Peut-il réellement y avoir quelque intérêt pour un pays industrialisé à la mettre en pratique ?
L'histoire a semblé révéler les vertus du libre-échange de telle sorte que des traités commerciaux internationaux encadrent désormais les pays industrialisés dans des engagements limitatifs de leur éventuel recours au protectionnisme. Face aux implications d'une concurrence internationale parfois difficile à affronter, les anciens arguments en faveur du protectionnisme mériteraient cependant examen et amèneraient à s'interroger sur le caractère récurrent du protectionnisme voilé. En dernière analyse, un tel bilan ne confirme-t-il pas le caractère marginal du protectionnisme actuel et les limites des bénéfices qu'un pays industrialisé pourrait en attendre ? La généralisation elle-même ne répond-elle pas mieux que le protectionnisme au défi du commerce international.
[...] Mais aussi, si le Royaume-Uni est le second exportateur de services, on peut remarquer que les secteurs sont peu séparés dans la spécialisation nationale. Les années 1970 ont creusé les excédents et les déficits des pays instaurant des tensions à l'échelle mondiale, notamment aux Etats-Unis, et des tensions à l'échelle de l'Union Européenne car le Royaume-Uni n'y trouve plus sa place. Ce face-à-face est source de tensions ou de mesures défensives Une concurrence imparfaite Dans Is free trade Krugman énonce sa thèse : la nouvelle théorie du commerce international cherche les limites d'application des principes de libre-échange. [...]
[...] L'Italie a été accusée d'être trop complaisante à l'égard de sa sortie du Système Monétaire Européen (SME) en 1992 pour profiter d'une lire dépréciée, ce qui s'est réellement passé La montée des tensions commerciales A partir de la crise des années 1970, les tensions commerciales se sont aiguisées avec, en particulier, de très fortes pressions des Etats-Unis qui ont adopté un texte dit super 301 conférant au président américain une ample autonomie en matière de rétorsion commerciale face à des partenaires déloyaux, comme au Japon où la pression a souvent été particulièrement forte. Il semble qu'effectivement que le protectionnisme pourrait présenter certains avantages. On ne saurait pourtant endosser le principe général des vertus du protectionnisme dans la mesure où les effets néfastes de ce dernier semblent considérables et le protectionnisme relève aussi d'un opportunisme à courte vue. III. [...]
[...] Au Royaume-Uni, semblaient s'affronter deux clans de secteurs : le monde agricole qui craignait que l'arrivée d'autres grains de blé fasse baisser le prix du blé et les industriels qui attendaient de ces importations un coût d'alimentation plus bas susceptible de permettre des salaires plus faibles. Il y a donc rapport de force établit entre les secteurs intéressés par le protectionnisme et les secteurs intéressés par le libre-échange. Ces derniers l'ont emporté sur les autres. On retrouve la même situation aux Etats-Unis au temps de la guerre de récession entre le Nord et le Sud. Certains secteurs appellent encore au protectionnisme. Jacques Calvet, ex- directeur de Peugeot, a réclamé un protectionnisme contre les voitures japonaises qu'il a obtenu. [...]
[...] Par exemple, la PAC est une taxe mobile dont le montant est tel que les produits américains sont plus chers que les produits européens. L'Europe organise aussi des restitutions, c'est-à-dire des exportations subventionnées dans lesquelles elle prend en charge la différence avec les produits les moins chers. Ce mécanisme est fortement remis en cause depuis l'Uruguay Round. Les litiges agricoles ont été extrêmement nombreux. C'est le cas de la guerre des bananes, de la guerre du vin et du fromage, produits souvent interdits à la consommation aux Etats-Unis pour raisons sanitaires, la guerre des pâtes italiennes jugées de qualité insuffisante, la guerre des hormones dans laquelle les Européens ont considéré que la viande américaine n'était pas de qualité gustative suffisante pour le marché européen, les litiges autour des OGM. [...]
[...] Seule la Grande-Bretagne n'avait pas suivi tout à fait cette tendance, étant cependant victime de son déficit commercial. La théorie des jeux avait donc déjà depuis les années 1940 soulevé la question du passager clandestin par Morgenstern et par Von Neumann. Selon la thèse du passager clandestin, dans un système où une coopération existe entre les joueurs, certains joueurs pourraient adopter l'attitude du passager clandestin, c'est-à-dire à tirer profit des coopérations existantes sans payer aucun prix et sans fournir aucune participation. [...]
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